Un nécessaire hommage à Pol Pot et une relecture attentive de ce que doit être un révolutionnaire

La rédaction
Démocratie Participative
15 septembre 2022

 

Le communisme jouit culturellement en France, et dans les démocraties en général, d’une bienveillance complice, tout particulièrement au sein du mandarinat bourgeois composé des professeurs, journalistes et « artistes » officiels.

Ce n’est pas surprenant, car la démocratie n’est qu’une version du communisme qui a eu le temps de fermenter suffisamment longtemps pour se fossiliser dans les têtes et les moeurs. Tous les régimes communistes bénéficient de cette bienveillance, à commencer par la Cuba castriste dont l’icône, Che Guevara, est totalement acclimatée à la société de consommation dans laquelle baigne l’Occident.

Il n’y a que deux exceptions : la Corée du Nord des Kim et le Kampuchéa démocratique de Pol Pot, Grand Frère n°1.

Cette aversion extrême envers ces deux états de la part de la gauche et de l’extrême-gauche françaises ne s’explique pas par les orientations économiques de ces pays, ni par le nombre d’opposants écrasés. Dans la constellation sanglante du communisme, ces deux petits pays asiatiques ne représentent rien, l’Europe bolchevisée éclipsant tout de son ombre meurtrière. Vous pouvez parcourir toute la littérature prétendument « révolutionnaire » francophone sur le sujet et constater qu’aucune montagne de cadavres n’émeut un rouge lorsque l’on évoque l’URSS ou ses satellites. En revanche, dès que les Khmers rouges sont évoqués, les phraseurs marxistes noircissent des pages entières sur un ton indigné pour expliquer en quoi les Khmers rouges n’ont jamais mené de révolution marxiste, à quel point ils sont étrangers au marxisme.

L’argument est toujours le même. : leur ultra nationalisme racial.

Ce point est juste et il justifie une complète réévaluation de l’action de ces révolutionnaires asiatiques qui ont, dans les circonstances les plus difficiles, victorieusement libéré leurs patries des mains étrangères et ensuite purger les ferments étrangers de corruption.

La Corée-du-Sud disparaît démographiquement sous les effets du nihilisme turbo-capitaliste, tandis que la Corée-du-Nord, sous embargo total parce que non-alignée sur la juiverie financière, est l’un des pays du monde les plus purs ethniquement.

Le pays est repeuplé d’étrangers par les ploutocrates.

La bourgeoisie sud-coréenne, tout comme la bourgeoisie occidentale en général, est trop absorbée par elle-même pour se soucier du bien de la nation sur le long terme et lutter contre les comportements morbides qui innervent toute la société.

La dégénérescence dans ce pays est si endémique, que la population est physiquement défigurée par le narcissisme consumériste.

La caractéristique commune de tous les révolutionnaires asiatiques est l’ultra-nationalisme. Il n’existe aucun « internationalisme » qui ait eu présence sur la cause nationale parmi eux et tous ont été des patriotes radicaux.

La première qualité de ces hommes est d’avoir été des révolutionnaires, c’est-à-dire des hommes décidés à décapiter la couche dirigeante de leurs pays occupés pour la remplacer par une direction politique issue du peuple afin de régénérer la nation entière.

Dès lors que l’on entreprend de détruire la classe parasitaire qui pille sa patrie et son peuple, on s’expose à la plus féroce répression de la part des dirigeants corrompus. Dans les démocraties occidentales qui tiennent aux apparences pour endormir les masses embourgeoisées par le confort, cette répression est maquillée par une justice de pure forme et d’autres moyens détournés qui suffisent généralement à circonscrire les troubles révolutionnaires, lorsqu’une fraction du peuple entre en ébullition.

Dans les pays du tiers-monde, les potentats locaux à la botte des exploiteurs ont toute latitude pour exterminer leurs opposants.

Les révolutionnaires dans les pays du tiers-monde sont d’abord et avant tout des survivants. Les grands leaders révolutionnaires sont tous des hommes qui ont dû lutter pour ne pas finir assassinés. Survivre est leur première activité. Vivre dans la clandestinité, l’exil, échapper aux gangs de tueurs de l’ennemi, organiser malgré tout la résistance, gérer les problèmes quotidiens propres à toute organisation révolutionnaire, ce sont les tâches difficiles auxquelles s’attachent tous ces hommes d’exception.

Avant de devenir le leader de la Chine, Mao a été un opposant ultra-minoritaire pourchassé dans les immensités chinoises par des masses armées énormes lancées à sa poursuite. Doté d’une volonté d’acier, Mao n’a jamais cédé au découragement, malgré ses infimes chances de succès sur le papier. Sa Longue Marche reste une démonstration d’héroïsme personnel sans équivalent dans l’histoire.

Entouré d’une poignée d’hommes, devant traverser la Chine à dos de cheval avec à ses trousses des millions de soldats chargés de le tuer, Mao doit non seulement survivre, mais galvaniser ses compagnons allant pieds nus, mal armés, rongés par la faim, et les maintenir unis dans une organisation révolutionnaire qui ne perd rien de sa capacité d’action.

Le charisme exceptionnel de Mao et sa volonté hors norme sont les deux facteurs qui lui donnent la victoire sur une nation de centaines de millions d’hommes. Même dans les rangs du communisme d’alors, c’est la figure d’exception qui fait l’histoire, démontrant que toute révolution repose politiquement sur des hommes d’élite.

Cette lutte pour la survie forme ces hommes à des méthodes aussi implacables que celles employées par leurs ennemis pour les tuer, et avec eux, tout espoir de changement radical.

Les démocraties adorent caricaturer ces hommes pour leur brutalité, en omettant de dire que c’est par l’expérience éprouvée de la lutte pour la survie face à des ennemis armés et financés par le gang démocratique qu’ils ont déjoué tous leurs complots et sont parvenus au pouvoir.

À la minute où un de ces leaders baisse la garde face aux démocraties, la conclusion est toujours la même.

Face à de telles hyènes aux moyens colossaux, il n’y a pas de place pour la tendresse ou la tolérance.

C’est une insanité bourgeoise.

C’est tuer ou être tué.

Un leader révolutionnaire doit toujours faire comprendre qu’il est animé par cette idée et qu’il frappera l’ennemi à la tête à la moindre tentative de destabilisation.

Nos démocraties forment des sous-hommes. Plus le temps passe et plus le type humain produit par les démocraties devient anthropologiquement hermétique au type révolutionnaire.

Les révolutionnaires se trouvent dans une guerre permanente d’extermination, car s’ils réussissent à libérer leur pays avec succès, les démocraties décrètent immédiatement un blocus complet de son économie nationale. Le but étant d’asphyxier le peuple pour fragmenter le soutien intérieur à la nouvelle direction révolutionnaire de la nation. Avec l’aide d’espions, de spéculateurs et de saboteurs, les démocraties guettent les conditions d’un putsch qui amènera à la tête de l’État une nouvelle clique de parasites vendue à la finance juive internationale.

L’état de siège est donc la condition ordinaire d’un peuple révolutionnaire.

Les révolutionnaires le savent, et plus que le marxisme dogmatique, c’est l’autarcie qui est la force motrice d’un état révolutionnaire. La question qui se pose à un peuple est celle de savoir s’il accepte d’entreprendre la lutte pour la libération nationale, donc de s’assurer des moyens de cette libération, ou s’il préfère être l’esclave de l’étranger, de demeurer une prostituée.

On peut distinguer les peuples selon cette distinction : qu’aime-t-il le plus, ses vices de peuple soumis ou les souffrances qui pavent la voie de la liberté nationale ?

Qu’a fait Hitler en 1933 ? Il a choisi l’autarcie.

Qu’a fait Poutine en 2022 ? Il a choisi l’autarcie.

Que feront tous les leaders nationaux qui se révolteront contre l’esclavage ? Basculer dans l’autarcie.

Tous les grands leaders sont partis de rien. Hitler dormait sous les ponts, Poutine se battait enfant dans les rues de Saint-Pétersbourg, Pol Pot était un petit paysan khmer.

Ils grandissent tous aussi pauvres qu’ultra-patriotes, précisément parce qu’ils souffrent ce que souffrent les masses les plus pauvres de leur temps. Le luxe de la tolérance des classes aisées n’existe pas à leurs yeux, bien au contraire. Faire preuve de tolérance face à l’intolérable, c’est trahir. Ce sont les couches de la population qui souffrent suffisamment qui peuvent fournir les cadres déterminés à mener une révolution, pas les couches anesthésiées par le confort.

À partir de 1953, Pol Pot vit dans la jungle au milieu paysans khmers écrasés sous les bombes américaines. La carte de la campagne d’incinération des paysans khmers par l’aviation démocratique américaine se passe de commentaires.

Le système d’irrigation, indispensable à la production de riz dont dépendent les masses paysannes, a été détruit méthodiquement par ZOG, provoquant une famine systémique dans l’ensemble du pays.

Les Khmers rouges ont un objectif stratégique : construire un système d’irrigation moderne pour nourrir les masses cambodgiennes à peine sorties de la guerre. La télévision française l’admet en 1978 et montre la construction généralisée de barrages dans tout le pays, la scolarisation technique à marche forcée des enfants, encore laissés à l’analphabétisme quelques années auparavant. La banque nationale, où les bandits à la botte de la CIA avaient stocké toutes les richesses volées au peuple, est dynamitée. Rien n’est volé par les révolutionnaires, les coffres remplis d’or sont laissés intacts.

Un tyran aurait fait l’inverse.

Il aurait laissé les masses dans l’ignorance et pillé la nation.

Avant la victoire, le patriote Pol Pot n’est pas planqué à Phnom Penh, au milieu des 2 millions de gens qui se coagulent dans la capitale autour du tyran sanguinaire Lon Nol, fortifiant d’autant son pouvoir.

Il est dans la jungle, vêtu comme un paysan khmer, commandant les opérations de guérilla pour libérer son pays de ZOG. Il doit à la fois faire face aux raids massifs de l’aviation américaine, et combattre les mercenaires du régime pourri installé par la CIA dans le pays à feu et à sang. De longues années de lutte dans la forêt en ont fait un guerrier révolutionnaire éprouvé, inaccessible à la fatigue et au découragement, animé par une seule idée fixe : reprendre le pays des mains étrangères qui asservissent la nation.

Le spectacle du pays occupé par l’Amérique offre toutes les raisons nécessaires : les gamines affamées des campagnes doivent se prostituer dans les villes, tandis que leurs parents estropiés meurent de faim, errant sur les routes, leurs fermes intégralement brûlées sous un torrent jamais vu de bombes démocratiques.

Encore aujourd’hui, la campagne cambodgienne est criblée par l’oeuvre civilisatrice des droits de l’homme.

Les bombes à sous-munitions non-explosées sont partout, prêtes à tuer.

Et les cratères de bombes continuent de nuire à la faune.

C’est le legs des démocraties au Cambodge.

Ce qui fait la force de ces paysans révolutionnaires, ce n’est pas la supériorité matérielle ni l’argent, c’est la volonté farouche de libérer leur pays des couches de traîtres qui collaborent activement à son incinération. Ils ne reculent pas, ils continuent d’avancer vers la capitale. Quand ils entrent finalement dans la ville, en 1975, l’heure des comptes avec les traîtres est enfin là.

Les traîtres sont tétanisés.

ll faut tout reconstruire, mais comment reconstruire, quand toutes les populations urbaines sont le terreau des traîtres et des saboteurs qui pactisent avec l’Amérique qui brûle le pays sous les bombes ?

Pol Pot et ses compagnons le savent. Ils ont mis la main sur les plans de l’ennemi qui prévoient d’alimenter une large insurrection avec les agents de la CIA répandus dans toutes les villes. ZOG compte sur les filières de contrebande frontalières pour faire passer par la Thaïlande cash, armes, renseignements, et faire durer une guerre civile aussi que longue que nécessaire pour mettre un potentat au pouvoir et restaurer le régime pourri qui avait permis la destruction du pays.

Mais les révolutionnaires le savent et coupent la tête du serpent avant qu’il n’ait eu le temps d’agir : il n’y a plus de traîtres à utiliser, car tous les traîtres sont immédiatement déportés dans les rizières pour rebâtir le pays. Tous les cadres du régime à la botte de ZOG sont arrêtés et exécutés. Cette saine terreur révolutionnaire permet, en quelques semaines, de stopper les plans de l’ennemi.

Les hyènes à la botte de ZOG en sont encore sidérées des années plus tard.

Si demain la France, ou l’Europe, par extraordinaire, était finalement dirigée par des hommes déterminés à enrayer la destruction de leur peuple par les armes de l’immigration et de la trahison intérieure, et de tout l’arsenal subversif dont dispose l’ennemi, croyez-vous que l’ennemi resterait l’arme au pied ?

Dans chaque ministère, chaque administration, chaque ville, il y aurait des traîtres, des espions, des saboteurs, tantôt pour neutraliser la politique de la direction révolutionnaire, tantôt pour l’exagérer jusqu’à l’absurde afin de détourner les masses des leaders du pays.

Une révolution est sanglante par nature, des erreurs sont commises qui se payent en litres de sang. Ce n’est pas un objet parfait qui tombe du ciel, sans efforts. C’est une somme d’épreuves. Il faut accepter de marcher dans la merde, parfois jusqu’à la taille, pour atteindre le but. Avant d’engager la révolution, les révolutionnaires ont mesuré ce que serait leur avenir sans révolution et sans le coût de la révolution. C’est quand le coût de la révolution est moindre que celui du statu quo que les révolutionnaires surgissent des rangs du peuple.

Nous avons besoin de polpotistes blancs, ou alors d’accepter de disparaître parce que la montagne à gravir paraissait trop difficile à franchir et que nous aurons préféré ne rien faire de décisif plutôt que de lutter pour offrir un futur aux générations.

Mais avons-nous la classe des Khmers rouges ?

Hélas, une critique objective apporte une réponse toute aussi objective.

Avant de juger l’action de Grand Frère n°1, regardez-vous dans une glace et répondez à cette question : n’avez-vous jamais voulu débarrasser votre pays de quelqu’un qui le souille et que vous avez vu la veille, à télévision ou dans la rue, contribuer à sa chute ? N’avez-vous jamais voulu en finir avec un traître ? Et si vous avez voulu en finir avec un, pourquoi pas avec tous ?

Osez dire que Cédric Herrou ne mérite pas la rééducation par le travail ou que Cyril Hanouna ne doit pas passer devant un tribunal révolutionnaire, avant de former des accusations.

Avez-vous la détermination du Grand Frère n°1 pour purger le pays ?

Ou avez-vous dans votre manche mille excuses pour laisser l’ennemi gagner ?

Ne jugeons pas Pol Pot à la mesure de notre faiblesse face à l’ennemi, mais à la mesure de notre force face à l’ennemi. Les temps durs font les hommes durs. Rien n’advient par hasard, toute chose doit trouver sa mesure et celui qui se plaint de ce qu’il vit se complaît dans l’illusion de son impuissance.

Qui est à la porte du Cambodge quand Pol Pot est contraint de se replier dans la jungle, en 1979, suite à l’invasion soviéto-vietnamienne ?

Si l’Europe a besoin de quelque chose, c’est d’un seul Pol Pot et de dix cadres révolutionnaires du même calibre pour purger la lie juive dans laquelle elle agonise.

Nous devrions nous demander avec honte : « où est notre Pol Pot ? »

Ce site est exclusivement financé par ses lecteurs, pensez à le soutenir avec quelques shekels SVP

Monero :

88kr9DrDeJbF4axJvVATB8K9iAtfDnvQCAdmriw3ddHAjgimfePFKkF76j3MdzRFm67RrFMUHM48pZm98zjjKRZAB4AHPkw

Commentez l’article sur EELB.su