Témoignage : arrêté devant chez lui pour avoir fumé une cigarette, ses enfants retirés de son domicile par l’Etat

Captain Harlock
Démocratie Participative
14 avril 2020

Vous allez aimer la façon dont va vous traiter la police de cette république turbo-communiste.

«Bonjour.

Je me nomme Fabre Luc, j’ai 45 ans et je suis papa de 2 filles de 9 et 12 ans.

Ce mardi 31 mars à 21h10, je suis sorti de chez moi pour fumer une cigarette hors de mon appartement afin de ne pas faire subir a mes filles avec lesquelles je vis seul , les affres du tabac.

J’habite Montussan , un village entre Bordeaux et Libourne ; à 21h les rues sont quasi désertes et je m’autorise une sortie pour fumer une cigarette et me rendre devant l’église pour prier (pas plus de 300 m de chez moi) .

Ce mardi soir alors que je fumais ma cigarette les gendarmes s arrêtent à ma hauteur.

Ils me demandent mon attestation : je ne l’ai pas. Mes papiers, je ne les ai pas. La discussion est aimable de ma part bien que les 2 gendarmes semblent, eux, plutôt agités. J’ai le sourire et leur explique mon adresse, pourquoi je suis sorti fumer à l’extérieur de chez moi.

Ils insistent sur l’attestation et me disent qu’ils veulent procéder à un contrôle d’identité.

Je leur explique que mes deux enfants sont seuls à la maison donc qu’il faut faire vite mais que ça ne me pose aucun souci.

A leur invitation, je monte donc dans leur véhicule Renault Kangoo, ils m’indiquent que je dois m’asseoir dans le fond, là ; debout entre les sièges, je cherche du regard le siège, je n’ai pas le temps de chercher longtemps, un gendarme présent dans la voiture à côté me pousse en disant « Là » !

Mes pieds entravés par la bosse au sol font que je chute sur le côté droit, mon épaule heurte la portière, tandis que ma tête suivant le mouvement tape dans la vitre qui se descelle et tombe au sol.

Le gendarme à l’intérieur va donc m’accuser d’avoir délibérément mis un coup de tête dans la vitre (alors que la situation est calme, que je ne suis pas menotté, qu’il n’y a eut aucun haussement de voix, ni tension).

Les gendarmes vont donc ici me menotter, me maintenir écrasé et me signifier une mise en garde à vue pour dégradation de bien d’utilité publique.

Arrivé à la gendarmerie, 15 kilomètres plus loin, ils vont procéder à une vérification d’identité, contrôle d’alcoolémie, stupéfiant, convaincus de leur propre aveu de trouver « quelque chose »…

Ils feront chou blanc puisque je suis juste un père de famille en instance de divorce, seul avec ses 2 filles depuis que la maman est partie vivre en Corse du sud, salarié chauffeur de bus pour la ville de Bordeaux, non consommateur d’alcool, ni de cannabis, avec un casier judiciaire vierge.

Je me vois donc enfermé en geôle insalubre, accusé à tort de dégradations volontaires.

Les gendarmes vont fouiller mon téléphone pour obtenir le numéro de mon ex-femme, la contacter. Elle indiquera une personne de sa connaissance avec laquelle ils vont se rendre à mon domicile, prendre mes enfants et les envoyer chez cette femme qui m’est inconnue (nous sommes , je le rappelle en plein confinement).

Le lendemain matin je vais être auditionné, et ferai le récit de la veille.

Ce récit est conforme en tout point avec les gendarmes qui m’ont arrêté à la seule différence de la question de la vitre que j ‘ai pour eux, sans aucune raison, détériorée à l’aide d’un coup de tête (alors qu’il n’y a aucune tension, alors que j’ai les mains libres, et que je suis calme, détendu, poli voire souriant).

Ma tête par ailleurs n’a aucune sorte de bleu, de bosse : le choc fut mineur et le fait que la vitre se soit descellée reste étrange quand on sait la force qu’il faut pour briser une vitre de voiture.

Après cette audition les gendarmes vont, sous couvert d’un dialogue avec le procureur, faire pression sur moi en m’indiquant que pour sortir et retrouver ma famille il me faut accepter de rembourser la vitre sinon je reste en garde à vue.

Ils me présenteront nombre de papiers à signer, après la nuit blanche passée je signerai les 20 feuillets qui me sont présentés sans même les regarder afin de retrouver mes enfants traumatisés par l’expérience et les propos des personnes (gendarmes, mère, dame les ayant accueillis).

C’est ainsi qu’à 11h du matin le 01/04/20 je vais être libéré et me retrouver seul dehors, crasseux, et à 15 kilomètres de mon village sans moyen de locomotion pour rentrer chez moi, tout ça pour être sorti fumer une cigarette hors de chez moi et ne pas vouloir enfumer mes enfants.

Je ne sais quoi faire, j’ai la sensation d’avoir été broyé par un système où l’humain n’a plus sa place, où la réflexion, l’intelligence n’ont plus cours. Où, quoi qu’il arrive, vous avez tort, vous n’avez aucun droit, aucun recours, aucune dignité, vous n’êtes rien et vous êtes à la merci de n’importe quel « chefaillon », c’est à vous de vous expliquer, même l’inexplicable, quoi qu’il arrive.

Luc Fabre né le 16 avril 1974

Les faits se sont déroulés sur la commune de Montussan (Gironde)

Garde à vue à la gendarmerie de Carbon-Blanc

Rappel : n’oubliez pas d’applaudir à 20h00.

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