Richard Benguigui dit « Berry » accusé d’inceste par sa fille Coline Benguigui-Rotjman

Captain Harlock
Démocratie Participative
04 Février 2021

Roger Lévy (Roger Hanin pour les goyim) et Richard Benguigui (Richard Berry pour les goyim) dans « Le Grand Pardon », une mauvaise copie séfarade du « Parrain » de Francis Ford Coppola

Des nouvelles du yiddishland cinématographique parisien.

Le Parisien :

Un acteur et réalisateur français bien connu du grand public se retrouve désormais sous le coup d’une enquête pour des faits présumés d’inceste. Richard Berry, 70 ans, est accusé d’agressions sexuelles et de viols par une de ses filles lorsque celle-ci était mineure. Il dément, tandis que l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 25 janvier permettra de faire toute la lumière sur les faits. Voici, à ce stade, ce que l’on sait.

Coline Berry-Rotjman, née en 1976, a porté plainte pour « des faits de viols et d’agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur ». Les faits se seraient produits lorsqu’elle avait entre 8 et 10 ans, soit de 1984 à 1986. Cette femme, aujourd’hui âgée de 45 ans, est née d’une précédente union de son père avec l’actrice Catherine Hiegel. Celle-ci a confié mardi au Point qu’elle était en « soutien » et « aux côtés de [sa] fille ».

Sur Instagram, ce mercredi, Coline Berry a indiqué qu’elle avait été « embrassée par son père sur la bouche avec la langue » et avait « dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires ». Au Parisien, sa cousine, l’actrice Marilou Berry (la fille du frère de Richard Berry), qui assure la promotion de la nouvelle série de TF 1 « Je te promets », refuse de commenter ces accusations. « Je n’ai pas grand-chose à dire, parce que je vais laisser ma cousine s’exprimer et je n’ai pas envie de lui voler la parole, nous a-t-elle confié. Si ce n’est que, comme depuis ces sept dernières années, je la soutiens et je la soutiendrai quoi qu’il arrive ».

Selon Richard Berry, qui s’est exprimé mardi dans un long texte publié sur son compte officiel Instagram, les accusations de sa fille ont démarré « il y a sept ans ». « Alors que j’annonçais à ma famille que ma femme et moi attendions un enfant, Coline, elle-même enceinte, a réagi avec une violence extrême, puis, dans un mail envoyé à ma femme, elle a pour la première fois fait allusion au fait qu’elle aurait été abusée », affirme le comédien, qui « dément de toutes [ses] forces et sans ambiguïté ces accusations immondes ». « Je n’ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants », a-t-il témoigné sur le réseau social.

Tout se serait accéléré début janvier, au moment de la parution du livre « La Familia Grande ». Camille Kouchner y accuse son beau-père, le politologue de renom Olivier Duhamel, d’abus sexuels sur son frère jumeau lorsque celui-ci était enfant. Dans la foulée, Coline Berry aurait « d’abord contacté des journalistes, puis elle a déposé une plainte », explique l’acteur, disant avoir « immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu’une enquête approfondie soit diligentée » pour établir la « vérité ». Tout en estimant avoir été un père « trop absent, mais aimant et respectueux », il a insisté sur le fait que « ces allégations [étaient] fausses ».

La plainte ayant commencé à fuiter, et l’intérêt des journalistes que Coline avait contactés à s’aiguiser, le comédien a décidé de prendre les devants en dévoilant les accusations dont il était l’objet. « Il l’a fait, non pas pour utiliser le tribunal médiatique, mais parce que l’information allait sortir », fait savoir son entourage au Parisien. « Il a voulu anticiper, il ne veut pas se cacher. Il est affecté, triste, mais ne ressent pas de honte parce qu’il n’a rien à se reprocher. […] C’est très difficile d’être accusé d’un truc que vous n’avez pas commis, mais il sait que la justice tranchera », précise-t-on de même source.

La plainte viserait également celle qui était à cette époque la compagne de Richard Berry, la chanteuse américaine Jeane Manson, selon nos confrères de Franceinfo. Dans un communiqué, cette dernière « réfute et conteste avec force l’existence de tels faits ».

« Jamais durant une courte vie commune et à l’occasion de droits de visite restreints de Richard Berry sur sa fille, je n’ai constaté des comportements inappropriés de celui-ci sur Coline », affirme-t-elle, se disant « sidérée et profondément blessée d’être prise à partie dans un règlement de comptes familial ». L’avocat de la musicienne, maître Jacques Verdier, nous précise par d’ailleurs qu’il « n’a pas connaissance d’une plainte » de Coline Berry visant sa cliente. « Je sais seulement que son nom est cité dans la plainte déposée contre Richard Berry, ce qui est déjà une atteinte à son honneur. »

D’après l’entourage du comédien, Jeane Manson et sa fille, Jennifer, née en 1978 et qui vivait alors avec eux, auraient été contactées en amont par Coline Berry afin de leur demander de témoigner dans son sens, ce qu’elles auraient refusé.

Depuis 2018, le délai de prescription pour un crime sexuel sur mineur est de trente ans après la majorité de la victime. Comme Coline Berry est née en 1976, on peut penser que sa plainte aurait une chance d’aboutir jusqu’en 2024. Mais attention : les délais de prescription ont beaucoup évolué ces dernières décennies et ils ne s’appliquent qu’aux faits qui n’étaient pas prescrits au moment des modifications.

Reprenons. Jusqu’en 1989, ce délai n’était que de dix ans à compter de la commission des faits. Concernant des actes survenus entre 1984 et 1986, ils n’étaient alors pas prescrits. A partir de 1989, il est devenu possible d’entamer une action en poursuite jusqu’à 10 ans après la majorité. Dans le cas de Coline Berry, née en 1976, cela reporte l’échéance à 2004. Or, le délai de prescription a de nouveau été rallongé cette année-là, de 10 à 20 ans après la majorité. Il a ensuite été porté à 30 ans après la majorité, en 2018. Sauf que les faits dont est accusé Richard Berry étaient alors a priori prescrits depuis 2014.

Le parquet de Paris a confirmé ce mercredi que Coline Berry avait déposé une plainte le 25 janvier 2021. Une enquête préliminaire « a été confiée le même jour à la brigade de protection des mineurs ». La plaignante n’a pas encore été entendue, selon une source proche du dossier.

Il s’agira désormais pour les enquêteurs d’entendre les acteurs de ce qui se serait noué entre 1984 et 1986, quand Richard Berry et Jeane Manson habitaient ensemble. Le comédien, donc, sa fille Coline, Jeane Manson, mentionnée dans la plainte, mais aussi la fille de la chanteuse. A eux notamment d’établir s’il y a prescription des faits, ainsi que leur véracité et l’existence d’éventuelles autres victimes.

Pour aller plus loin :

Une vidéo à compléter avec l’ouvrage de référence, Psychanalyse du judaïsme (à commander ici).

Il faut également lire d’urgence « Les tribus du cinéma et du théâtre » de Lucien Rebatet pour mesurer l’ampleur et les conséquences dramatiques de l’emprise juive sur le cinéma français depuis un siècle (télécharger ici).

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