Nice : Anass, 25 condamnations, s’en prend violemment aux policiers; il est libéré par les juges progressistes pour « déséquilibre »

Leutnant
Démocratie Participative
16 juillet 2020

Une histoire de réinsertion sociale qui permet de positiver en ces temps de sinistrose.

Nice Matin :

Ivre, un jeune Niçois de 29 ans fait ses emplettes dans une supérette à Beaulieu-sur-Mer où la police municipale et la gendarmerie ont dû intervenir. L’homme perd ses nerfs et les insulte avant de leur cracher dessus.

« Merci beaucoup! Depuis que j’ai rencontré le psychiatre à la maison d’arrêt, ça va beaucoup mieux!« 

Dans le box des prévenus, Anass M., SDF âgé de 29 ans, ne cesse d’adresser ses remerciements à la justice. Il faut dire que celle-ci rythme sa vie depuis une vingtaine d’années. Trente mentions, dont vingt-cinq condamnations, jalonnent son casier judiciaire. S’il n’a pas ajouté une ligne à son palmarès, ce mercredi à Nice, c’est parce qu’il a été déclaré irresponsable pénalement.

Le 11 juin dernier, Anass M. vient d’arriver chez un ami, à Nice, quand il décide de se rendre en train à Beaulieu-sur-mer. « Pour visiter », explique-t-il. Une visite agrémentée de généreuses rasades de Jack Daniel’s, acheté à Nice. Ce whisky n’a pas étanché la soif de ce visiteur: sitôt arrivé à Beaulieu, il s’en va faire le plein de bières dans une supérette. Et il importune les clients.

La police municipale est appelée en renfort. à leur arrivée, Anass M. a descendu le boulevard Eugnène-Gauthier et atteint le carrefour Frisia… où il se prend à danser, titubant, en brandissant un drapeau tricolore (« on me l’a donné à Nice »). Rien de répréhensible en soi. Mais quand les agents tentent de le contrôler, bientôt rejoints par les gendarmes, le garçon perd ses nerfs.

« Ce Monsieur a été très violent verbalement, témoigne un policier municipal à la barre. On a dû s’y mettre à quatre pour le maîtriser. Il s’est mal comporté avec les gendarmes, aussi. » Avant de rejoindre le banc, le policier précise: « Il nous a craché dessus. Dans cette période, ça m’a quand même un peu dérangé… » Son collègue acquiesce: « Il a craché dans notre direction. »

Outrage, rébellion, fourniture d’une identité imaginaire: ces faits ne sont pas contestés. Mais l’expertise psychiatrique change tout. Le médecin qui a examiné Anass M. conclut à un « discernement aboli », au moins partiellement, au moment des faits. Selon son avocat, Me Daniel Nagara-Valmy, il souffre de « schizophrénie paranoïde ».

Conséquence: le tribunal correctionnel, comme le procureur Françoise Delon, ne peut que reconnaître son irresponsabilité pénale. Dès lors, Anass M. ne retourne pas en prison. Mais il est confié aux mains de la médecine, pour suivre un traitement adapté à son cas.

Le traitement sera sûrement très efficace et Anass deviendra un citoyen modèle.

Inchallah !

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