Montreuil : Nordine Rahmani, conseiller municipal, en garde-à-vue pour escroquerie

Leutnant
Démocratie Participative
29 juin 2017

 

Dans l’absolu, c’est divertissant : il escroquait d’autres arabes.

Le Parisien :

Nordine Rahmani, 31 ans, a été interpellé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ce mardi après-midi.

«Il nous a mis en confiance, il nous recevait dans le bureau de son groupe politique, c’était pas un truc à la sauvette.» Aziz* assure pourtant s’être fait berner par un élu de Montreuil (Seine-Saint-Denis) en qui il avait confiance. Le conseiller municipal d’opposition Nordine Rahmani, 31 ans, a été interpellé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ce mardi après-midi, à sa sortie de l’avion. Les policiers le soupçonnent d’escroquerie et de faux et usage de faux.

Au cœur de l’affaire : un chèque de banque dont Aziz et sa femme avaient besoin. «On devait le donner au tribunal et ainsi annuler la saisie de notre maison» de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), explique-t-il. Pour se sortir de cette situation difficile, le couple avait vendu un bien au Maroc et obtenu 100 000 euros en espèces. Tous deux connaissaient Nordine Rahmani depuis un an et ce dernier leur aurait dit avoir besoin de liquidités.

En échange des espèces, en juin 2016, il leur fait un chèque de banque qui est refusé. «C’était un vrai chèque mais avec un faux tampon», assure aujourd’hui Aziz. Il finit par recroiser l’élu en septembre et le filme à son insu. Il apportera cette vidéo aux policiers, au moment de son dépôt de plainte en décembre. «On a attendu, on a pris une médiation mais il n’y avait rien à en tirer», explique Aziz.

Une seconde enquête concernant Nordine Rahmani porterait sur les fiches de paie et le contrat de travail qu’il a fournis aux policiers. Ces documents proviennent d’une entreprise de Seine-Saint-Denis où l’on n’a jamais vu l’élu montreuillois. «On ne le connaît pas mais il a réussi à nous détourner de l’argent, commente, amer, un des dirigeants. Il était soi-disant directeur juridique et se payait plus que nous. On fait partie de ses victimes.»

Quant au couple de Villeneuve-Saint-Georges, il squatte dans sa maison en espérant récupérer son argent.