Mohamed, Nabile, Kamel, Rachid organisent leur impunité suite au meurtre d’un policier de la BAC

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
05 juillet 2017

 

Un cas d’école.

Le Dauphiné :

Deux des accusés viennent de désigner nommément le conducteur du Porsche Cayenne qui a percuté le policier chambérien de la Bac, dans la nuit du 10 au 11 avril 2012. « C’est M. Slim Ben Hamed : sachant que j’ai écrit mon arrêt de mort » a déclaré, la voix serrée, Mohamed Hamied. « Je pense qu’il y aura des représailles. Je me jette à l’eau. Tout le monde voulait parler mais personne ne voulait parler en premier. Je me jette à l’eau, ça sera moi, la première balance de cette histoire ».

Après lui, Kamel Abbed a dit la même chose. « Sur le Darty, c’était M. Slim Ben Hamed le conducteur. Je confirme ce qu’a dit M. Hamied ».

Les accusés venaient d’être invités à identifier le chauffeur du Porsche Cayenne qui, dans la nuit du 28 au 29 mars 2012, avait été flashé par un radar en Suisse. Nabile Medjadji s’est reconnu, pour la première fois hier, comme le passager et il a indiqué que le conducteur n’était aucun des accusés dans le box mais le cinquième absent. Il a ainsi confirmé, à demi-mots, la version des deux autres. Kamel Abbed a confirmé lui aussi.

Après eux, Rachid Bellakehal a opposé un refus. « Moi, j’ai couru et je suis monté dans le coffre. C’est tout ce que j’ai à dire ».

Slim Ben Hamed, le cinquième homme, est en fuite en Tunisie qui a refusé son extradition puisqu’il est de nationalité tunisienne. Il est libre dans son pays. Il a été entendu dans son pays pendant l’enquête et il a rejeté toute participation à ces faits. La France a refusé la communication du dossier à la Tunisie dans la mesure où la peine de mort est toujours en vigueur là-bas.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette ficelle : les quatre crouilles chargent le type absent, en l’occurrence Slim Ben Hamed. Tranquillement planqué en Tunisie, il ne risque rien. Il n’y aura « aucune représailles » : c’est une méthode standard. Quelqu’un prend tout sur lui pour que les autres sortent plus tôt. S’il est hors d’atteinte, c’est encore mieux.

En se posant comme des « balances », ils entendent réduire leur peine en feignant de prendre des risques aux yeux de magistrats ne demandant qu’à être convaincus.