Meaux : Séance de torture avec Hamdi, Maouabona et Doucouré

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
25 avril 2017

 

Cela se passe chez Jean-François Copé(lovici).

Le Parisien :

La cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, a condamné, ce vendredi, Khaled Hamdi, 21 ans, et Christ Maouabona, 21 ans, à treize ans de réclusion criminelle et Madassa Doucouré, 22 ans, à dix ans de prison. Actes de torture, tentative de viol, séquestration, menaces de mort et vol en réunion : ils avaient fait vivre un véritable calvaire à deux jeunes, alors âgés de 17 et 22 ans, dans des rues de Beauval, à Meaux, dans la nuit du 9 au 10 septembre 2014.

L’avocat général Alexis Bureau avait requis vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre de Khaled Hamdi et Christ Maouabona, ainsi que quinze ans à l’encontre de Madasse Doucouré. Il est revenu sur « chaque interminable minute de cette soirée, où les victimes ont été livrées à l’imagination sadique de leurs tortionnaires » : «Elles se sont demandé ce qu’elles avaient fait pour mériter cela, si les violences et les humiliations allaient empirer et quelle attitude adopter. Combien de fois se sont -elles vues mourir ? » Il a également requis un suivi socio-judiciaire d’une durée de trois ans, peine complémentaire prononcée par la cour.

Me Jean-Charles Nègrevergne, l’avocat du mineur victime d’une tentative de viol, l’a martelé face aux jurés : « Cela aurait pu arriver à vous, à moi, à nos enfants». Quant à Me Natacha Haleblian, l’avocate de la seconde victime, elle a souligné la volonté des accusés « d’humilier et de briser des hommes » : « Mon client pensait y rester physiquement, il y est resté psychologiquement ».

Pas question pour Me Emmanuel Giordana, qui défendait les intérêts de Khaled Hamdi, de « mettre en doute une seule seconde les déclarations des victimes ». Suivant l’avis d’une psychologue, l’avocat estimait qu’il n’y avait « pas de connotation sexuelle dans la tentative de pénétration» et qu’il s’agissait d’une « humiliation ». Aucun des accusés n’a endossé la responsabilité de cet acte. Pour expliquer le passage à l’acte de son client, il a évoqué « l’alcool et le cannabis qui se potentialisent ». Avant de citer la « dynamique de groupe », reprenant les mots du Dr Frantz Prosper, psychiatre : «Chaque action de l’un sert de caution à l’autre, chaque action de l’un stimule l’autre. »

Me Karine Chevalier, l’avocate de Christ Maouabona, a insisté sur la transformation, au cours de sa détention provisoire, de son client, « cet homme qui se cache derrière ses cheveux » : « Il est capable d’auto-critique, même s’il y a encore du chemin ». Quant à Me Florent Dejonge, il a martelé que Madassa Doucouré était resté « en retrait ». « Il n’a pas pris d’initiative même s’il n’a rien empêché. Il avait peur du regard des autres. C’est très difficile de quitter un groupe ».

C’est difficile pour un nègre de ne pas faire le nègre avec ses amis nègres.