Marine Le Pen candidate en 2022

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
19 mai 2017

Marine Le Pen est finalement sortie de son silence, douze jours après sa piteuse campagne de second tour. Je résume : elle sera candidate en 2022. Et en 2027, je présume.

En substance, elle estime qu’elle a été « passionnée ». Et qu’elle « n’imaginait pas de ne pas être à la tête de ses troupes » pour « cette bataille fondamentale ».

En somme, tout doit et va continuer comme avant.

Marine Le Pen n’a pas été « trop passionnée ». Elle a été trop naturelle. Et des millions de gens l’ont compris. Il n’y a pas de retour en arrière possible.

Quand quelqu’un d’aussi arrogant consent, dans la douleur, à reconnaître une erreur, ce n’est que pour préserver quelque chose de plus important. En l’occurrence, ses prébendes.

L’effet de démobilisation est intense et Marine Le Pen sait qu’elle ne peut pas se défausser sur son père ou sa nièce. Ni même sur d’obscurs extrémistes de droite. Elle a parfaitement conscience de la haine qu’elle suscite à ce stade. Il faut donc, à tout prix, démontrer que rien n’a fondamentalement changé.

Elle entend donc montrer qu’elle squatte pour les prochaines trente années la niche électorale.

Le pic Le Pen est pourtant passé.

D’ailleurs la tribu Le Pen n’a de cesse de prendre en otage la lutte contre l’invasion au point de la subordonner à sa cuisine familiale jusqu’au ridicule.

Pendant ce temps-là, Dalida 2 a décidé de faire du pied à un second couteau de Sarközy.

Nous en sommes, très exactement, à 60 ans de dynastie Le Pen.

Le FN se situe à 19% des intentions et peut espérer un groupe où Marine Le Pen jouera à être députée.

Ce sera le débat du second tour toutes les semaines, chaque mercredi, lors des questions au gouvernement.

Non, merci.

La SARL Le Pen se portera toujours plus ou moins bien tant que les gens se mettront à la remorque de cette escroquerie, « parce que quand même, tu comprends ».

Nous sommes effectivement des millions à avoir compris. Mais pas la même chose.