Macron redoute une coalition entre vrais Gilets Jaunes, façon 2018, et paysans

Captain Harlock
Démocratie Participative
15 octobre 2019

Les paysans sont en ébullition et cet article de « L’Opinion » fait un tour d’horizon de la situation.

Outre la situation très précaire de cette catégorie sociale, c’est le harcèlement des paysans par des Khmers Verts qui est sur le point de faire exploser la cocotte-minute.

L’Opinion :

Le tribunal administratif de Rennes examinait ce lundi sur le fond la demande de la préfecture d’Ille-et-Vilaine d’annuler l’arrêté municipal du maire écologiste de Langouët, Daniel Cueff, interdisant les pesticides à moins de 150 mètres des habitations. A sa sortie, le maire a été acclamé par une foule brandissant des pancartes « les pesticides ça tue» pendant que, dans sa commune, quelque 200 agriculteurs défendaient leurs pratiques. Le jugement sera rendu sous quinze jours. Une affaire qui symbolise le climat de tension extrême autour du monde agricole.

Si vous n’avez pas suivi, voici le type concerné. Ce Cueff est phagocyté par les marxistes de la France Insoumise et du Parti Communiste, toujours présents dès lors qu’il s’agit de semer l’anarchie économique.

Et voici la réaction paysanne :

On peut toujours deviser sur les pesticides.

Mais l’agitation écolo-communiste ne vise qu’à exciter la haine contre la paysannerie dans le but de mobiliser l’opinion en faveur d’une sorte de collectivisation verte qui fait déjà saliver toute une série d’incapables.

Si nous devions demander à Mélenchon et aux crasseux qui bloquent les rues de Paris avec l’aval d’Hidalgo de faire pousser ne serait-ce qu’une rangée de choux, nous mourrions de faim dans les trois mois.

Ces anarchistes savent qu’ils bénéficient de l’appui tacite du gouvernement qui voit dans l’escroquerie écologiste le moyen cynique de procéder à d’énormes augmentations de taxes.

Le pouvoir doit-il avoir peur des agriculteurs ? Ces dernières semaines, plusieurs élus de La République en marche ont mis en garde Emmanuel Macron. « Le feu couve dans les campagnes, on va vers une jacquerie paysanne », l’a prévenu l’un. « Cela va mal tourner, il y aura des blessés ou pire, des assassinats d’élus », redoute un ancien ministre. Une cinquantaine de permanences de députés de la majorité ont été attaquées depuis trois mois dans l’Hexagone. Dans le seul département du Lot-et-Garonne, les trois députés LREM ont vu ces dernières semaines leur domicile gratifié de remorques de purin, de pneus ou de bottes de paille. Le 3 octobre, deux parlementaires LREM se sont fait sortir manu militari du sommet de l’élevage, où ils étaient pourtant invités. En cet automne 2019, la macronie redoute une révolte paysanne.

Perte de sang-froid de la part de « petits joueurs », comme dirait François Fillon ? On pourrait le croire, si l’analyse sur le climat qui règne dans le monde agricole n’était partagée par des responsables syndicaux ou des présidents d’interprofessions. Les sujets de crispation se sont multipliés ces derniers mois. Le vote du CETA, d’abord. « On peut entendre que sur le plan comptable, cet accord commercial soit favorable à l’agriculture française, qui exporte au Canada, affirme Arnaud Rousseau, membre du bureau de la FNSEA. Mais sur les principes, comment justifier l’importation de denrées dont les méthodes de production sont illégales chez nous ? »

Les promesses non tenues des Etats généraux de l’alimentation, ensuite. Ils étaient supposés rendre de la valeur aux agriculteurs, il n’y a guère que la filière laitière qui en a tiré bénéfice – et encore, moins que la grande distribution. En promettant au monde agricole, pendant la campagne, un rééquilibrage du rapport de force entre les producteurs et la grande distribution, Emmanuel Macron a soulevé une attente considérable, à laquelle la loi Egalim n’a pas répondu.

Comme disait Jacques Chirak, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».

La récente consultation publique sur les distances d’épandage entre les maisons et les champs a rajouté au trouble. Le monde agricole la vit comme une conflictualisation inutile du débat à ses dépens. En effet, l’Anses, l’autorité sanitaire, a donné des recommandations que le gouvernement semble ignorer et les organisations agricoles négocient depuis plusieurs mois déjà des chartes de bon voisinage sur le terrain.

S’ajoutent à cela les accusations d’empoisonnement, sous-tendues par des glyphotests absurdes, des arrêtés antipesticides téléguidés par quelques ONG et les intrusions qui se multiplient dans les élevages… La coupe est pleine. L’agriculture se barricade. « Il y a d’abord eu le découragement, on en est à la révolte », résume Arnaud Rousseau.

« Dans certaines zones de France, les rapports entre les arboriculteurs et les riverains chauffés par les ONG sont si tendus que je crains le drame, explique Josselin Saint-Raymond, président de l’association nationale Pommes Poires. Nous devons faire des médiations de terrain pour dénouer les tensions. » Les comptes rendus de ces réunions locales, qui de plus en plus se tiennent sous l’égide des préfectures, remontent désormais directement au ministère de l’Intérieur.

« Le paradoxe, constate Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire, c’est qu’au moment où la situation économique des agriculteurs s’améliore légèrement, avec la stabilisation du prix du lait et une augmentation du prix du porc, les agriculteurs ont le sentiment d’être pris pour cibles : il y a une attente de la société très forte à leur égard. »

Ces attentes sont-elles bien accompagnées politiquement et financièrement ? La transition écologique, devenue une priorité du gouvernement, s’avère souvent impossible à financer pour les petits agriculteurs. Le gouvernement n’en a manifestement pas conscience, qui a tenté, mardi dernier en commission, de faire voter un amendement au projet de budget prévoyant de baisser de 45 millions d’euros la dotation aux Chambres d’agriculture, notamment chargées de soutenir les agriculteurs dans la transformation. Les députés LREM et LR ont fait reculer le gouvernement.

Pour couronner le tout, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume est évanescent. « Ce n’est clairement plus chez lui que ça se passe, note un cadre de la FNSEA. Les questions agricoles sont gérées un peu partout, entre Matignon, les ministères de l’Ecologie, de la Santé, des Finances. » Le ministre a beau visiter « cinq départements par semaine » selon son cabinet, il « n’imprime pas. » On attend toujours les fameux Observatoires départementaux de l’agribashing, annoncés dans la Drôme en mai et supposés accompagner les agriculteurs victimes d’agressions ou d’intrusions (il y en a eu 80 entre janvier et septembre, deux fois plus qu’en 2018, selon le ministère). Seuls six de ces Observatoires ont été créés, sur plus de 90 départements. Le 8 octobre, Didier Guillaume a dû relancer les préfets pour qu’ils mettent en place ces structures.

Encore un « observatoire ».

En France, plus un problème se pose, plus on l’observe.

Jadis le gouvernement était doté d’un corps constitué appelé « gendarmerie » dont le rôle était, du moins en théorie, d’assurer l’ordre dans les zones rurales.

Aujourd’hui, cette gendarmerie sert non plus à contenir les menées de brigands mais à protéger le pouvoir de la colère populaire. Y compris contre ces terribles estropiés déambulant en fauteuil roulant.

Compte tenu du soutien gouvernemental aux pires sectes apocalyptiques vertes, je concède que faire courir les chiens au cul de ces dégénérés ne doit pas figurer en haut de l’agenda du ministère de l’intérieur.

C’est pourtant bien ce qu’il faut faire sur le champ : réprimer brutalement la moindre atteinte à l’ordre public de la part du premier agitateur rouge, vert ou noir.

« J’alerte depuis des mois sur la fracture qui se crée entre le monde rural et les métropoles, affirme Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse, lui-même éleveur. Elle se cristallise dans l’agriculture, pour laquelle on n’a pas réussi à faire comprendre quel est notre cap. Ce monde est dans le flou, il ne sait plus ce que l’on attend de lui. C’est notre échec depuis deux ans, il y a urgence à réagir. Si une coalition se forme entre les Gilets jaunes et les paysans, il n’y aura plus rien de maîtrisable. »

Exactement.

Et c’est ce qu’il faut parvenir à réaliser : une coalition ouvrière et paysanne hostile au pouvoir cosmopolite juif.

Je ne parle pas des Gilets Jaunes actuels qui n’en ont que le nom. Par définition, les véritables Gilets Jaunes n’agissent pas dans les métropoles puisqu’ils n’y vivent pas.

Le foyers de Gilets Jaunes, ceux de novembre 2018, se trouvent dans les zones rurales ou péri-urbaines, sur les rond-points, très loin des grands centres urbains où se coagulent les bobos macronistes, les petits fonctionnaires mélenchonistes et les métèques d’Afrique et d’Orient.

Ce que l’on désigne sous le terme générique de « Gilets Jaunes » première époque, ce sont les ouvriers et employés qui végètent dans les territoires où croupissent également les agriculteurs.

C’est pour cette raison que ce que la rupture entre « monde rural » et « métropole » est exactement ce que nous devons rechercher. La difficulté réside dans le caractère isolationniste de la sphère paysanne qui n’agit jamais en coordination avec d’autres groupes et qui déserte très facilement une fois soudoyé par le gouvernement.

Vous l’avez peut-être oublié mais les paysans avaient rejoint les Gilets Jaunes avec les routiers avant d’être achetés pour une poignée de moules très tôt, tout ça pour se faire détrousser quelques mois plus tard par les bandits du gouvernement central.

Cela fonctionne à chaque fois et les syndicats vendus comme la FNSEA assistent toujours les politiciens dans leurs manœuvres.

Le gouvernement ne trouve pas la position qui rassemblerait tout le monde, agriculteurs et consommateurs. Le Premier ministre Edouard Philippe résumait ainsi, mardi dans l’hémicycle, la situation : « Les agriculteurs, les paysans, les éleveurs […] ont le sentiment que l’un des éléments du pacte social qui les lie au pays est remis en cause ». « C’est vous qui le dites, passez aux actes ! », s’est-il entendu répondre depuis les travées LR.

Ceci étant dit, avec ses engins et sa structuration, la force de frappe paysanne est considérable. Bien utilisée et associée à une agitation générale, elle peut venir à bout des points d’appui de CRS et de gendarmes mobiles.

Ce qui amènerait le gouvernement à devoir tirer sur les manifestants et déployer des blindés lourds pour les contenir.

Je suis preneur d’une nouvelle vague de troubles dans les campagnes. L’automne est doux en France et les gens cherchent toujours à tromper l’ennui.