L’imposture démocratique

GLB
Démocratie Participative
04 mai 2017

Je n’ai pas regardé le débat télévisé mettant en scène Marine Le Pen et son opposant, le laquais servile du CRIJF, de la finance internationale, de l’UOIF, de la gauche socialiste, de la maçonnerie, du clergé catholique, etc.

D’abord parce que l’idée même du débat me paraît être contre-productive. Un débat fait essentiellement appel à la raison selon le format d’une discussion bourgeoise. Il n’est pas de nature à convaincre les masses qui ne sont pas gouvernées par un jugement rationnel mais par les émotions.

Certes, comme pour un spectacle sportif, nombre de gens veulent voir une confrontation, chacun soutenant son candidat. Mais l’effet psychologique me paraît toujours globalement négatif avec une dilution de la stature des participants.

J’ai donc dû me contenter des réactions des gens. Certains assurent que Marine Le Pen a dominé cette confrontation tandis que d’autres se lamentent sur la confusion générale qui aurait régné. D’autres encore assurent que Macron a mené le débat.

Tout ceci paraît sans importance. Un « débat » n’emporte pas le cœur des masses. Il n’est qu’une mise en scène d’une confrontation visant à la destruction symbolique de l’opposant. La haine demeure ce qui guide ces spectateurs.

Au reste, il n’est pas besoin de « convaincre » les masses françaises : si elles identifient un Front National – largement recentré – comme un danger plus grand que l’héritier de quatre décennies de désastre politique, aucune ruse rhétorique ne les convaincra. Des millions de chômeurs, une politique ouverte de remplacement de population, une alliance assumée avec l’islamisme, les assauts armés du djihad, une dette publique colossale : tout cela suffit pour faire un choix.

En réalité, la France demeure une république petite-bourgeoise dominée par la réaction radicale-socialiste. Rien de grand ne souffle sur ce pays devenu une poubelle raciale dont la bourgeoisie n’a pour programme que la défense de ses coffres forts. Ce lent pourrissement est l’option retenue car la moins pénible pour la digestion de cette couche sociale qui faisande à la tête de la France.

Si le Front National parvient à réunir 40% des voix, ce sera déjà un véritable miracle politique. Et une leçon pour une population qui n’a pas, quoiqu’on en dise, assez souffert.

Au demeurant, que nous apporterait une présidence Le Pen qui voudrait se concilier le camp ennemi et non l’anéantir ? Le seul apport majeur d’une victoire serait la radicalisation des oppositions dont surgirait un nouvel équilibre des forces.

Le seul clivage qui existe à ce stade est celui qui sépare la vie de la mort. Entre la capitulation raciale complète et la tentative de survie. Le reste n’a aucune espèce d’importance. Contrairement à nombre d’empires, d’états et de peuples, les principales victimes ont eu d’innombrables occasions de choisir leur destin. La démocratie pseudo-représentative bourgeoise n’a pas offert de solutions : elle a systématiquement démontré que les masses n’ont aucune sagesse.

Si l’on a l’esprit qu’élections et démographie sont liées, la destruction de ce système est une urgence.

La France, comparée à un corps, est largement dévitalisée et épuisée. Empiriquement, si l’on en juge par le reflux de l’empire français, il est probable que l’État Français achève sa course dans un conflit ethnique civil avec ses anciens sujets coloniaux.

Et c’est de là que quelque chose, à l’échelle même de l’Europe, peut surgir. Finalement, quand on observe l’histoire, on réalise que ce sont les combattants éprouvés par les guerres civiles qui font l’histoire : qu’il s’agisse des corps francs en 1919 ou, dans un registre différent, la « résistance » gaullo-communiste en 1944.