Claque mortelle pour la tanche Méric : la vermine rouge exige un procès de Moscou contre le héros Esteban Morillo

Captain Harlock
Démocratie Participative
30 août 2018

Cette pourriture rouge bat tous les records de l’abjection.

Les Inrockuptibles :

Du 4 au 14 septembre se tiendra le procès des trois skinheads impliqués dans la mort du militant antifasciste Clément Méric en 2013. Trois de ses amis, membres de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), exposent leurs attentes, et définissent leur politique.

D’une voix impérieuse, Antho, militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), le répétera à plusieurs reprises lors de notre rencontre : “C’est un meurtre politique”. Comme si cette évidence n’allait pas de soi. Comme si, cinq ans après la mort de son ami et camarade Clément Méric, le 5 juin 2013 sous les coups d’Esteban Morillo, militant de l’organisation d’extrême droite Troisième Voie, cet événement gisait dans la poussière des archives, oublié de tous. Un indice le conforte dans ce désagréable sentiment d’amnésie collective : le 4 septembre s’ouvrira le procès aux assises des trois skinheads impliqués dans la mort de l’étudiant à Sciences-Po, alors âgé de 18 ans, et personne n’en parle encore. Esteban Morillo et Samuel Dufour comparaîtront pour “violence commise en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “violence avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Le troisième accusé, Alexandre Eyraud, sera jugé pour “violence”.

Je tiens les antifas pour d’authentiques mythomanes.

Je n’ai jamais lu un article de ces gens qui soit sérieux, même de leur point de vue. Vous participez à une manifestation, vous rentrez chez vous. Trois jours après vous lisez un compte-rendu sur un de leur site anarcho-communiste et vous vous demandez s’ils parlent réellement de la même manifestation. Vous avez l’impression d’être à Stalingrad avec la glorieuse résistance antifasciste progressant sous les bombes fascistes.

Comme dans cette affaire donc où une poignée de plumeaux rouges est venue tendre un guet-apens à des jeunes nationalistes avant de se faire corriger.

A l’approche de cette date, Maxime, Gabriel et Antho – des prénoms d’emprunt -, tous âgés d’une vingtaine d’années et militants à l’AFA, qui regroupe une trentaine de membres actifs, veulent se mobiliser pour que cet épilogue judiciaire soit “un moment de vérité”. Attablé dans un café du XIIIe arrondissement de Paris, Antho, engagé à l’AFA depuis son inscription au lycée autogéré de Paris (LAP), à l’époque “seul bastion d’extrême gauche dans un territoire d’extrême droite”, résume la position à la fois distante et attentive du mouvement antifasciste vis-à-vis de la délibération à venir : “Notre histoire collective, c’est plus d’être sur le banc des accusés. On a été arrêtés, incarcérés, jugés, placés sous contrôle judiciaire… Notre lien avec les quartiers populaire nous a montré que la justice est une institution qui légitime les crimes policiers, car elle ne condamne pas ceux qui commettent des crimes racistes. Il est donc hors de question pour nous d’attendre quelque chose d’elle. Mais on considère que si ce procès peut être un moment de vérité, s’il peut servir à rétablir le fait que c’est un meurtre politique, que Clément a été ciblé en tant que militant antifa, ce sera important.”

Putain de mythos.

Sérieux, un paragraphe et je sature déjà.

Or, ces considérations ne doivent pas faire diversion par rapport à la nature de l’affaire qui va être jugée. “On craint que le traitement médiatique soit très sentimental, qu’il dépolitise le procès, ou qu’une certaine presse renvoie dos à dos les acteurs”, souffle Maxime, ancien ultra au PSG dans la tribune d’Auteuil – qui se disait “cosmopolite et fière”.

Ces observateurs avisés des recompositions et des stratégies du camp nationaliste remarquent aussi que bien souvent, quand des militants d’extrême droite sont mis en accusation, ils nient leur engagement politique. Cela fut le cas récemment au procès de l’attaque du lycée autogéré de Paris, par des militants d’extrême droite. A., militant au GUD (Groupe Union Défense) le plus sérieusement chargé dans cette affaire, a ainsi affirmé durant l’audience avoir mis “de la distance avec l’univers politique”. La même stratégie semble en passe d’être déployée dans le cas du procès des skinheads qui ont frappé Clément Méric. “Ils vont essayer de dire qu’ils n’ont plus rien à voir avec la politique, mais ce n’est pas le cas. Esteban Morillo a fait recouvrir ses tatouages – le logo des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, et le slogan “Travail, famille patrie” – il y a deux semaines, alors que ça fait cinq ans qu’il les a ! Et il l’a fait chez une tatoueuse qui était serveuse au bar de Serge Ayoub [surnommé « Batskin », militant d’extrême droite, ancien leader des JNR et de Troisième Voie, dissous après la mort de Clément Méric, ndlr]”, assène Antho, photos à l’appui, avec dans les yeux la flamme des combats.

La flamme des combats.

Si quelqu’un a un extincteur, je prends.

Pour lui, le procès doit servir à mettre en lumière l’implication de Serge Ayoub et de ses “soldats”, qui ne se cachent pas de vouloir “exterminer les antifascistes” : “Ceux qui vont être présentés à l’audience sont des militants de Troisième Voie, un groupe issu des Jeunesses nationalistes-révolutionnaires (JNR) de Serge Ayoub. Il est essentiel de se rendre compte de qui est ce personnage. Il est toujours à un coup de téléphone des meurtres politiques qui ont lieu. Concernant Clément, juste avant les faits il est joint au téléphone par les agresseurs, et juste après les faits aussi. Or, encore une fois, il s’en tire car il est seulement témoin, même pas assisté. Il est juste appelé à comparaître”. Et de rappeler qu’il a déjà été impliqué dans des meurtres à caractère raciste.

Durant le procès, l’AFA prévoit plusieurs rassemblements ou manifestations, pour rappeler que “l’antifascisme ne se restreint pas aux tribunaux : il doit être cosmopolite, populaire, et doit venir de la société, pas des institutions de l’Etat français”. Depuis la mort de Clément Méric, l’Action Antifasciste Paris-Banlieue a tissé des liens étroits avec des organisations de lutte contre les violences policières – avec le Comité Adama notamment, qui a pris la tête de la manifestation du 26 mai dernier, à leur initiative. Ce lien avec les quartiers populaires est une constante de sa ligne politique. Comme le synthétise Maxime : “On subit la répression, mais pas pour la même raison : ils la subissent pour ce qu’ils sont, nous pour ce qu’on fait. Malgré tout il faut qu’on se serre les coudes entre militants du mouvement social.”

Dire que cette vermine a tenté de détruire la vie d’Esteban pour s’être victorieusement défendu contre ces chiens de rouges, quelle injustice.

Mais il y a au moins un point positif : Méric a pris perpétuité.