La guerre civile américaine se précise

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
14 août 2017

 

En 24 heures, je dois dire que le niveau d’autisme a sérieusement augmenté au sein de la frange menée par Richard Spencer et divers autres figures de l’Alt-Right.

En fait, ils ont l’impression d’avoir remporté une victoire à Charlottesville. Spencer a publié un communiqué sur le site qu’il anime :

Le discours médiatique au sujet de « Unite the Right » s’effondre. Et à mesure que plus de vidéos paraissent, elle va continuer de s’éroder. L’événement était un montage évident de la part des autorités locales ainsi que de l’état de Virgine. Malgré des mois de préparation et de coordination avec la police, ils ont échoué à maintenir l’ordre. Ils ont déployé leurs CRS les plus lourdement équipés contre des manifestants pacifiques tandis qu’ils permettaient aux criminels antifas d’agir librement.

Ce qui se résume par, « meuh, les flics, les gauches et les politicards ne sont pas réglos ! ». En effet, qui l’eut cru ?

Quel puceau.

En fait, Spencer mais aussi David Duke sont en plein Damage Control et tentent de faire porter la responsabilité de la mort de la militante communiste sur les flics. Peu importe la responsabilité indirecte des poulets, ce n’est pas un condé qui a balancé sa Dodge dans la foule. C’est un manifestant nazi. Et en plus, deux flics sont morts dans le crash de l’hélicoptère, amenant Trump à saluer leur mémoire.

Et vous savez ce que tous les flics des USA vont retenir de ça ? « Sans la manifestation de ces enculés, jamais l’hélico ne se serait crashé ». Et être considéré – à tort ou non – comme un tueur de flics aux USA est une très, très, très mauvaise idée. Mais très, très, très mauvaise idée.

Et toujours ce truc, « Oh, les flics nous ont gazé ». Les flics gazent ceux que les politiciens leur ordonnent de gazer. Point.

Imaginez, Trump qui s’appuie si massivement sur les flics, se fait présenter comme ayant des affinités avec les organisateurs de l’événement qui a engendré le crash.

La victoire consisterait à donner l’occasion aux (((médias))) de présenter une manifestation pro-blancs en version nazie des attaques à la voiture-bélier de l’État Islamique.

Uh.

Spencer lève même le doigt en l’air.

Meuh…

C’est gros. Très gros.

Ici, il faut sortir 3 secondes de la cloche : l’image renvoyée à la suite de l’épisode à la Dodge est absolument désastreuse en termes politiques. Les juifs auraient pu scénariser ce truc.

En fait, j’en viens à me demander s’ils n’ont pas scénarisé ce truc.

Papa et maman, en regardant la télé, ont retenu ça en allumant la télé dimanche :

  • Des Nazis font une manifestation autour d’un machin confédéré
  • Des types habillés en Klansmen déambulent aux côtés de types agitant des swastikas
  • Un Nazi fonce en voiture sur des contre-manifestants
  • Une rouge antiraciste morte
  • Schlomo Goldstein sur CNN : « Oh, les nationalistes blancs sont l’équivalent des djihadistes »
  • Shimon Solomon sur CNBC : « Oh, Trump soutient les nationalistes blancs »
  • Le Department of Justice annonce une enquête pour terrorisme
  • Richard Spencer al-Bagdadi revendique une « grande victoire »

Sérieusement ?

Pour couper court à cette merde que diffuse la bande à Spencer, je vais faire l’analogie qui traverse en ce moment l’esprit de millions de familles américaines lambda grâce aux offices du bon Dr Shekelstein :

  • Des islamistes se réunissent dans une ville donnée
  • Des clashs surgissent
  • Un kebab prend sa voiture et fonce dans la foule, un mort
  • Étonnamment, tous les participants sont de facto assimilés à l’État Islamique
  • Mohammed Bin Mohammed, organisateur, revendique une victoire

Meh.

Oui, c’est une grande victoire. Pour les juifs. Au point qu’ils ont réussi à mettre la pression à Trump au moment où il est occupé à vouloir construire le mur, à faire passer une loi anti-immigration jamais vue en 50 ans et à foutre en l’air la discrimination positive.

Oui, oui oui.

Je veux dire, on recherchait désespérément ce type de victoire. On l’attendait depuis 1945.

Les juifs du SPLC et de l’ADL n’auront absolument aucun mal à exiger du gouvernement qu’il mette sur un pied d’égalité défense des Blancs, ce qu’ils appellent « suprémacisme blanc » et djihadisme. Absolument aucun mal. Ils ont placé Trump dans un corner afin de le pousser à embrasser leur rhétorique anti-blanche au nom du refus du « terrorisme ».


Et Trump, qui est bien conseillé par Bannon et doit franchement haïr la vermine antifa, a préféré renvoyer tout le monde dos-à-dos.

Il a évité l’énorme piège.

Et de façon surprenante, Spencer en fait des tonnes en expliquant qu’il va « revenir très souvent à Charlottesville ».

MEUUUUH

Dans un mouvement, vous avez deux types de personnes : les esprits politiques, qui agissent de manière rationnelle pour un but commun, et les individus totalement dominés par leurs émotions qui recherchent un exutoire individuel à la pression qu’ils subissent socialement. Au milieu, les manipulateurs et autres provos. Ce sont ces derniers que l’on recrute généralement pour foutre en l’air le mouvement en question.

Si des gens de nos idées veulent lâcher la pression, les sports de combat sont un excellent moyen pour cela. La politique, non.

Tous les mouvements révolutionnaires affrontent d’ailleurs ce problème. Lénine a même du écrire un livre sur le sujet, « Le gauchisme, maladie infantile du communisme ». En substance, il explique avec justesse que le purisme dogmatique défendu par les plus radicaux ne peut en aucun cas prendre le pas sur le combat pratique, c’est-à-dire la primauté de l’action dans le contexte politique du moment. C’est le meilleur service à rendre à la réaction.

Hitler n’a jamais compromis ses buts stratégiques de la sorte. Pour moi, Hitler est le maître inégalé du combat politique et cet homme ne cessera jamais de nous enseigner cet art. Il suffit de le lire, de le relire. Et Hitler n’était pas un rêveur, mais un idéaliste doublé d’un révolutionnaire d’acier. Un leader qui agissait avec sang-froid et, si nécessaire, la dernière brutalité. Pas par goût mais par soucis d’efficacité. En 1938, quand le coup d’état NS a échoué en Autriche, Hitler a refusé d’aider les SS autrichiens impliqués et les a laisser être pendus en place publique. Pas par cruauté, mais parce que le but supérieur qu’était l’unification de la nation allemande aurait été gravement menacé s’il l’avait fait. Quand Roehm a commencé à vouloir semer le chaos avec son purisme idéologique, Hitler l’a arrêté en personne, l’arme au poing, avant de le faire exécuter.

Quiconque menace le but ultime du combat doit être neutralisé.

La violence rouge

Maintenant, je veux revenir sur l’autre sujet qu’est la violence rouge. Car cette violence est absolue, totale, encouragée par les (((médias))) américains et elle va connaître une énorme escalade. Cela doit être dit et répété. Tout ce que la crasse antifa a fait ce week-end – avant que la Dodge ne fonce dans la foule – nous l’avons nous-mêmes vécu de nombreuses fois. Rien ne m’a surpris de ce côté-là. Ce qui m’a surpris, c’est la candeur des manifestants pro-Blancs sur la question et les décisions désastreuses des organisateurs.

Sans un service d’ordre et une discipline solide, vos manifestants se font attaquer et gravement blessés. Vous devez vous assurer que pour un de vos manifestants blessé, quatre ou cinq rouges sont laissés sur le carreau. Vous devez donc garantir la sécurité physique de vos soutiens, faute de quoi ils renoncent à venir.

En Europe, cette violence rouge ne nous a jamais surpris et encore moins choqué. Je n’ai jamais rencontré un nationaliste stupéfait de la violence rouge, jamais. Tout le monde part du principe qu’elle est un facteur parmi d’autres. Comme celui de l’interdiction de nos manifestations.

Les terroristes rouges doivent être matés, partout et tout le temps. Mais avec des moyens appropriés. Les Dodge du Dr Shekelstein n’en font cependant pas partie. Vous devez vous assurer la posture de la personne en état de légitime défense. C’est absolument essentiel.

Il est évident que les rouges vont devenir beaucoup plus violents. C’est ce qu’ils vont retirer de Charlottesville : les (((médias les soutiennent))), ils ont imposé temporairement leur supériorité morale, ils ont perdu une militante, ce qui va avoir pour effet de les rendre assoiffés de sang. On parle là d’attaques armées. C’est inévitable : la prochaine fois, les rouges abattront des gens.

C’est l’effet positif induit de cette affaire : la haine anti-blanche va se décupler et, une fois l’histoire de la Dodge oubliée, la violence rouge va rappeler à la classe moyenne américaine qui est du bon côté. Espérons qu’à cette occasion, de nouvelles figures émergent.