La Celle-Saint-Cloud : le pointeur de l’étudiante coréenne était un SDF « sud-américain »

Leutnant
Démocratie Participative
02 décembre 2019

La France sans les Français.

Le Parisien :

Une affaire rapidement résolue. Le viol d’une jeune étudiante de 23 ans, survenu dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre à , a connu son épilogue ce week-end.

Il s’est joué vendredi soir vers 22 heures, lorsque la police des frontières a interpellé un individu de 40 ans à l’issue d’un contrôle d’identité à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise). Le quadragénaire a été retrouvé dans un lieu où traînent souvent des SDF. L’homme était activement recherché depuis quelques jours.

« Nous avons accueilli la nouvelle avec soulagement car d’importants moyens avaient été mis en place en raison de la dangerosité de notre cible. Un violeur est un récidiviste par excellence. Dans ce genre de dossier, plus vite une arrestation se produit, moins il y a de chance que cela recommence, commente un enquêteur. Tout le monde a bien travaillé dans cette affaire », ajoute-t-il.

Très vite après les faits, la police a pu cerner la personnalité de l’agresseur car l’ADN a parlé. La victime, une jeune étudiante d’origine coréenne, a eu la présence d’esprit d’en prélever des traces.

Elle a également fourni aux enquêteurs les vêtements qu’elle portait au moment du drame. « Grâce à son témoignage, nous avons pu déterminer les lieux de l’agression et, après examen de l’ADN, le laboratoire nous a rapidement fourni un profil », avance l’enquêteur.

Il s’agit de celui d’un quadragénaire, d’origine sud-américaine, arrivé depuis peu en Europe. L’homme, qui a transité par le Portugal, s’est fait arrêter pour un simple vol, en mai dernier à Roissy.

Selon la procédure habituelle, sa signature génétique a été prélevée à l’issue du vol et elle correspond à celle de l’agresseur de La Celle-Saint-Cloud. Cependant, il est « inconnu des services », comme le dit la formule. Il n’est surtout pas suspecté du moindre antécédent de crime sexuel en France ou en Europe.

Une fois identifié, reste à retrouver le suspect. Son adresse ne donne rien mais ses habitudes, du côté de Roissy, conduisent les policiers à alerter toutes les forces de l’ordre.

Dès son interpellation vendredi soir, il a été conduit à Versailles et placé en garde à vue sous la responsabilité des enquêteurs de la Sûreté départementale des Yvelines.

Les fonctionnaires, qui le qualifient de « prédateur », établissent que l’agresseur présumé porte sur lui l’ADN de la victime. L’homme est peu loquace mais avoue tout de même qu’il a repéré sa proie et l’a suivie pendant plusieurs heures avant d’agir par surprise en la saisissant par-derrière. Il ne reconnaît pas la totalité des faits mais selon un enquêteur, ceux-ci « sont plus qu’avérés ».

Sur les lieux de l’agression ce dimanche, les riverains ont tous entendu parler du viol de la semaine précédente. L’allée des Pelouses, une rue à sens unique, à l’angle de la très passante avenue Duchesne, est « un raccourci très utilisé par les piétons qui vont à la gare de La Celle-Saint-Cloud ou en reviennent. La rue est peu éclairée et, le soir, elle est déserte. Je ne suis pas très étonnée qu’une agression ait pu se produire à cet endroit-là, confie une passante. Un soir, j’ai été suivie par un homme et j’ai eu très peur ».

Présenté ce dimanche à un magistrat, le quadragénaire a été mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy.

L’étudiante coréenne aura beaucoup de souvenirs à raconter à propos des Français romantiques qui abordent des inconnues le soir.