Jura : un vieux pédé adopte un mâle afghan et compte bientôt le faire devenir « français »

Captain Harlock
Démocratie Participative
12 août 2019

 

Voilà une belle histoire.

Et remarquez bien la magnifique boucle d’oreille de FIOTTE du Boomer et de son nouveau « fils ».

Tout ça a l’air très normal.

Le Progrès :

La nouvelle est tombée la semaine dernière. Et vient ajouter un nouveau chapitre à cette histoire exceptionnelle entre Pierre Regard, retraité de 67 ans, et Assadulah Ahmadi (dit “Sherkhan”), un réfugié afghan arrivé en France en 2016. Les deux hommes sont désormais père et fils, après la décision favorable rendue par le tribunal de grande instance de Lons-le-Saunier.

Il y a trois ans, les chemins des deux hommes s’étaient croisés au détour d’une rue à Champagnole. Bouleversé par l’histoire de l’Afghan, qui a fui son pays dévasté par les Talibans et rallié la France à pied, Pierre Regard s’est lié d’amitié avec le jeune homme, désormais âgé de 29 ans. Il l’avait aidé dans ses démarches pour trouver un emploi. Avec succès, puisque Sherkhan est aujourd’hui employé en CDI à la chocolaterie Hirsinger d’Arbois.

Ce lien extrêmement fort entre les deux hommes est resté. « Cette rencontre dans la rue en plein hiver a changé ma vie. C’est même plus que ça : elle a donné un sens à ma vie », révèle Pierre Regard. À partir de novembre 2017, lui et Sherkhan ont entrepris des démarches administratives. « Ça a été long ! sourit le retraité. Il a d’abord fallu déposer un acte d’adoption auprès d’un notaire. Puis, attendre trois mois pour assurer que l’on ne se rétracte pas. Nous avons ensuite dû prouver à des juges qu’il ne s’agissait pas d’une adoption de complaisance. On a pu compter sur des témoignages de nos voisins, d’amis, du patron de Sherkhan… » Après presque deux ans d’attente, les deux hommes ont obtenu gain de cause. Et Sherkhan de s’appeler désormais Ahmadi-Regard.

Cette adoption, en l’état, ne change pas la situation du réfugié afghan qui ne se voit pas attribuer la nationalité française (lire par ailleurs). Pour autant, elle est bien plus qu’un symbole pour les deux hommes. « Il y a une vraie relation affective entre nous. Et puis, j’ai enfin un fils à l’âge de 67 ans, c’est une grande fierté » apprécie Pierre Regard. Sherkhan partage lui aussi ce bonheur : « Après le travail, j’aime téléphoner à Pierre pour prendre des nouvelles ». Et quand on lui demande si la rencontre avec son père adoptif relève du miracle, il acquiesce et indique : « Oui, j’ai beaucoup de chance ».

L’obtention de la nationalité française est peut-être la prochaine étape de l’histoire de Sherkhan Ahmadi-Regard. Malgré son adoption, le jeune homme n’est toujours pas un citoyen Français. « Aujourd’hui, je ne suis plus Afghan, et je ne suis pas Français. Je suis juste un étranger », s’inquiète Sherkhan, qui vit mal cette situation. Son père adoptif explique qu’une demande de nationalité française anticipée (1) est possible, à condition « de maîtriser la langue, ainsi que les bases de l’Histoire et de la culture française ». À l’aise à l’oral, Sherkhan Ahmadi-Regard n’a en revanche pas encore appris à lire et à écrire, ce qui pourrait le freiner dans ses démarches. Lui, espère de tout cœur obtenir ce sésame : « La France est importante pour moi. C’est là, que j’ai eu un travail, j’y ai eu beaucoup de chance ».

Résumons : Sherkhan l’afghan encule Pierre le vieux pédé dans l’espoir d’attraper la nationalité française sous le regard bienveillant des juges rouges.

Quelle merveilleuse république.