Il y a 45 ans, les glorieux Khmers Rouges libéraient Phnom Penh

Captain Harlock
Démocratie Participative
18 Avril 2020

Sur les cîmes de la pensée trône majestueusement Pol Pot, pure figure de la révolution totale

Il y a 45 ans, la plus audacieuse entreprise d’émancipation de l’histoire asiatique était lancée au Cambodge. Elle commença avec une page de gloire jamais rééditée par la suite que fût l’évacuation de Phnom Penh, la capitale cambodgienne, des quelques deux millions d’habitants qui s’y coagulaient sous la protection yankee.

Les Khmers Rouges sont généralement présentés aux foules comme des communistes radicaux atteints de folie. Un simple parcours des forums ou publications gauchistes francophones vous fera vite comprendre que l’expérience khmère rouge, quoique nominalement marxiste, est violemment dénoncée par la gauche communiste française. Notamment par les bouches fielleuses du trotskisme. On y retrouve le jargon petit-bourgeois typiquement démocrate pour dénoncer un processus qui, en réalité, était bien plus complexe – et embarrassant – que ce que ces bavards veulent bien dire.

L’ombre Khmer Rouge souligna très vite toute l’hypocrisie de cette gauche révolutionnaire effrayée à la vue de la moindre goutte de sang.

L’excuse régulièrement exhibée par ces gens pour justifier leur propre pusillanimité est l’exaltation raciste qu’inspirait Pol Pot aux paysans khmers aux côtés de ses combattants révolutionnaires surgis de la jungle où, pendant des années, ils durent survivre aux bombardements américains et à la traque du satrape Lon Nol.

Pol Pot, homme simple et égal à lui-même avait le visage impassible et doux des antiques bouddhas découverts par les Français au coeur de la jungle cambodgienne au 19e siècle. Mais cette nature bonne et simple (Pol Pot était fils de paysans) savait se transformer en torrent de fanatisme contre quiconque cherchait à écraser le grand projet de régénération de la race khmère qu’il poursuivait.

Pol Pot, figure calme et apaisante, est au fond l’avatar du buffle de rizière sur le dos duquel se juchent les enfants. Puissant et maître du temps.

Pol Pot était aussi un poète.

Un poète qui faisait de la prose en façonnant son peuple pour le transformer d’esclave obséquieux et ignorant en fauve jaloux de sa liberté.

Ce n’est pas une tâche de commerçants.

L’arrogance verbeuse de ceux qui ne font rien à l’égard de ceux qui font suscitera toujours chez moi un sentiment de répugnance. Qu’un bourgeois occidental progressiste ose juger le soldat paysan révolutionnaire survivant dans la jungle sous les bombes américaines, se nourrissant de sauterelles et de boulettes de riz en espérant libérer son pays de la corruption, voilà qui donne la nausée. Mais quelle nausée nous épargnera cette bourgeoisie infecte ?

Que savent ces gens de l’action révolutionnaire d’un pays du tiers-monde, dénué de tout, face aux géants qui le tiennent sous sa botte ?

Il ne suffit pas de demander sa liberté pour l’obtenir et devenir maître chez soi.

Ces paysans khmers vêtus de noir avaient connu les privations et les injustices et ils rêvaient d’un ordre nouveau où les ennemis de la race khmère, intérieurs et extérieurs, seraient exterminés sans aucune forme de pitié. Une émonction indispensable à la croissance future du peuple khmer, de nature rude et bienveillante. Car le Khmer a deux visages, celui pacifique du paysan et celui, terrible, du guerrier.

Ce que voulaient recréer les Khmers Rouges, c’était une communauté du peuple, une intense solidarité entièrement tournée vers la défense de la race khmère. Bref, restaurer la grandeur du peuple qui édifia Angkor. Un peuple en armes dont l’avant-garde révolutionnaire était prête à tous les sacrifices pour assurer l’indépendance totale de la nation face à la prédation étrangère et à la trahison des éléments bourgeois pourris intérieurs.

C’est ici que le grand oeuvre de Pol Pot doit être étudié à sa juste mesure

L’évacuation de Phnom Penh se situe tout en haut de la liste des réalisations du Grand Leader.

Du jour au lendemain, toute la bourgeoisie qui s’engraissait et dégénérait dans son jus urbain, noyée de dollars américains, fut jetée en colonnes pour connaître elle aussi la vie paysanne. Journalistes, politiciens, écrivassiers, tout ça soudainement arraché de son piédestal.

Une rééducation par le travail impitoyable où les traîtres et les espions seraient éliminés.

Ne voudriez-vous pas, vous aussi, vider Paris de ses millions d’habitants pour désintoxiquer votre pays du pus accumulé dans cette capitale ? Quelle serait votre attitude si vous vous retrouviez, vous aussi, hissés sur des camions et des tanks dans les rues de Paris afin de sortir de chaque appartement la basse humanité bobo qui y grouille pour la conduire en camp de travail ?

C’est ce qu’a fait le Très Cher Pol Pot.

Les jaloux ne peuvent que bavarder sur la question. Pol Pot, lui, a fait. Extirper les bobos arrogants et putrides de son temps de leur palais d’or pour les faire suer jusqu’à la mort au profit du peuple et de la révolution, voilà ce que j’appelle oser.

Des murs de crânes érigés au prix de la mort d’innocents est une ignominie.

Des murs de crânes de traîtres et d’ennemis sont, au contraire, la manifestation de la plus pure empathie vis-à-vis de son peuple.

Si ces crânes étaient ceux de gens ayant voté pour Raphaël Glucksmann, mon coeur resterait de glace. Le vôtre aussi.

Quelle plus belle preuve d’affection pour son peuple que cet exploit achevé en quelques jours ?

Le penseur total de la destruction des ennemis du peuple

Nous devons nous familiariser avec cette notion de purge. Quand nous étudions l’efficacité des Khmers Rouges par rapport à leurs faibles moyens matériels, on réalise que c’est la volonté qui est bien le moteur de l’histoire humaine.

Je ne voudrais pas omettre, en citant les Khmers Rouges, le Frère n°2, Nuon Chea. Un pur d’entre les purs, un dur d’entre les durs, le glaive idéologique de la révolution cambodgienne, l’héroïque penseur de l’extermination des traîtres, des parasites et des espions.

Nuon Chea est un peu le grand-père que j’aurais aimé avoir.

Celui qui m’aurait raconté comment, pour sauver la patrie, il aurait fait exécuter tel ou tel chien à la solde de l’impérialisme étranger.

A côté de ces géants, nous sommes contraints à la modestie.

Ces géants sont aussi notre lueur d’espoir dans cette nuit judéo-démocratique qui nous étreint. Leur exemple nous rappelle que tout est possible, peu importe les obstacles.

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