Gouvernement mondial et négrification : Attali explique son programme

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
23 octobre 2017

 

Jacques Attali était interrogé par la presse suisse. L’occasion pour un des mentors d’Emmanuel Macron de revenir sur certaines de ses idées dont il a le secret.

24 Heures :

L’immigration a tendance à diviser l’Europe. L’Europe doit-elle accueillir des migrants?

Malheureusement, tous les pays européens sont d’accord pour contenir l’immigration, et même la réduire. Mais regardons les chiffres: nous sommes 600 millions d’habitants en Europe et nous parlons d’accueillir 200 000 migrants par an. En trois ans, cela ferait 600 000, soit 1 pour mille de la population de l’Europe. Vous vous rendez compte? 1 pour mille! Ce n’est pas assez. Nous sommes capables d’en accueillir bien plus. Le Liban doit se débrouiller avec 25% de migrants syriens. L’Europe est aussi confrontée à un effondrement démographique. Et l’accueil des réfugiés fait partie de ses valeurs.

D’entre tous, Attali est un des plus grands maîtres de la c’houtzpah. L’homme, placide comme un crapaud, jauge sa victime depuis le fauteuil où il est juché, luisant. Il écoute la question, sans broncher, l’œil humide du batracien guettant le papillon de nuit qui virevolte à quelques centimètres.

Il songe, « je vais dire 200,000. 400,000 cela ne fonctionnera pas ».

Et il assène, impassible, le chiffre. Mais son oeil a déjà subtilement changé. Il attend. Il est prêt à se saisir des mains de sa victime, à s’insurger, à accabler sa proie si elle hésite.

Elle ne bronche pas. Attali entrouvre la bouche et laisse sortir une immonde langue gluante qui va se saisir de son repas.

Il happe et mâche le goy qui croustille à présent sous sa dent.

Attali commence déjà sa digestion.

Maître crapaud se sent d’humeur joueuse et veut maintenant se divertir aux frais de sa proie.

N’existe-t-il pas un décalage entre vos espoirs et les politiques des pays européens? Et puis l’Europe se met-elle en danger en voulant contenir l’immigration?

Non, elle se protège. Mais trop, à mon avis. Je sais que je suis très isolé face à ce consensus européen. Mais c’est honteux de ne pas accueillir tous ces gens dignes, magnifiques, souvent bien formés, jeunes, pleins de dynamisme.

« Magnifiques ».

Jacques Attali n’a pas pu s’empêcher d’évoquer le grand projet poursuivi par ses congénères depuis si longtemps.

Comment peut-on contrôler ces groupes ? Il faudrait un gouvernement mondial ?

Oui, il faudrait un État de droit mondial. La seule institution internationale se situe d’ailleurs à Genève. C’est l’OMC (Organisation mondiale du commerce), qui s’appuie sur son système de règlement des conflits. Il faut au moins une institution internationale de décartellisation, mais l’OMC a perdu une partie de son pouvoir.

Les Suisses sont empathiques?

Oui, à leur façon. D’une manière particulière: c’est ce que j’appelle l’altruisme intéressé !

Le concept d’altruisme intéressé que l’on désigne plus communément sous le nom de « judaïsme ».

C’est de l’empathie par rapport à soi-même?

Tout pays doit se penser comme un hôtel et ses habitants comme des hôteliers. Recevoir sans cesse des étrangers. Être accueillant.

Bien sûr, cet accueil est univoque. Il ne bénéficie qu’au nomade.

Le crapaud reste là, sur son fauteuil. Il lorgne sur l’horloge. Il est content.