Estrosi appelle à la liquidation finale de la droite pour se rallier dès le premier tour à Macron en 2022

Captain Harlock
Démocratie Participative
01 septembre 2020

L’unification formelle de la bourgeoisie de droite et de gauche s’accélère encore un peu plus en vue de 2022. Le maire de Nice Christian Estrosi, heureux père d’un enfant juif, a appelé au démantèlement final des Républicains afin de garantir la réélection d’Emmanuel Macron, le champion de l’hyperclasse.

France Info :

Les Républicains pourraient-ils passer un accord avec Emmanuel Macron et le soutenir à l’élection présidentielle de 2022 ? C’est le souhait émis par Christian Estrosi, dans une interiew publiée lundi 31 août dans Le Figaro. « Pour ne pas gâcher tous les talents de la droite, passons un accord avec Emmanuel Macron pour qu’il soit notre candidat commun à la présidentielle et que ceux-ci puissent participer au redressement de notre pays », lance-t-il dans cet entretien.

Le maire LR de Nice et président de l’agglomération Nice-Côte d’Azur ajoute toutefois que « bien évidemment, il y a des conditions et cela doit se faire sur la base d’un projet commun ». Pour lui, l’entente est possible entre LREM et LR si Emmanuel Macron reprend les engagements de la droite sur la « sécurité », l’appelant à « agir avec force pour établir l’autorité et l’ordre », et sur la « santé ».

Ce que demande Estrosi en échange d’un « accord » représente assez bien les attentes de son électorat niçois et par extension celles des vieux qui votent LR habituellement : des flics pour protéger les beaux quartiers et des EHPAD de bonne qualité.

« Pour moi, cette solution est le seul moyen de ne pas renoncer à nos valeurs et à nos idées », estime Christian Estrosi, soulignant qu’aucun candidat « ne s’impose naturellement » à droite. Pire : selon lui, aucun candidat issu des rangs de LR n’aurait de réelle « chance de succès ». « En le disant aujourd’hui, je sais très bien que cela a plus de chances d’échouer que de réussir. L’équation est extrêmement difficile », estime le maire de Nice, qui appelle le chef de l’Etat à « avoir le courage de franchir un pas » en faisant « le choix de s’appuyer sur des compétences de la droite et du centre, face à la gauche ».

Cette prise de position d’un des ténors de la droite intervient alors que plusieurs cadres des Républicains prennent leurs marques en vue de 2022 : Bruno Retailleau, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou encore François Baroin, qui doit clarifier ses intentions à l’automne.

Estrosi sait très bien que les soldats perdus des Républicains comme Retailleau, Pécresse, Baroin ou Bertrand sont trop mégalomanes pour renoncer à tenter leur chance en 2022. Ce qui intéresse Estrosi n’est rien d’autre qu’un poste de ministre, probablement à l’Intérieur, en échange du sabotage en règle d’une candidature LR au profit de Macron. Il sera soutenu en cela par Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie de Macron, et des tas d’autres responsables des Républicains.

Ceci dit, Estrosi ne fait que courir derrière la tendance structurelle de l’électorat LR qui de plus en plus vote utile au profit de Macron dès le premier tour. En 2017, seuls 20% des électeurs LR s’étaient reportés sur Marine Le Pen contre 48% au profit de Macron.

RTL :

Quant aux électeurs de François Fillon, 48% d’entre eux ont suivi la consigne de leur candidat en se reportant sur Emmanuel Macron. La candidate du Front national a quant à elle récupéré 20% des voix des électeurs qui avait choisi le vainqueur de la droite dans un premier temps. Enfin, généralement moins nombreux à s’abstenir, cette troisième option a été choisie par 17% d’entre eux, contre 25,44% au niveau national.

La tendance est si forte que le parti Les Républicains n’a jamais osé exclure ses membres ralliés à Macron en dépit des demandes des éléments les plus durs de l’aile droite.

Désormais, c’est pour ainsi dire la ligne majoritaire dans ce bloc électoral. Ce qu’ont bien compris ses caciques les plus importants.

Je sais que certains rêvent « d’union des droites », mais pour être viable elle aurait dû être formalisée dès 2017 par un accord LR/FN. Or, la bourgeoisie filloniste, contrôlée par les juifs depuis l’accord entre Chirac et le B’naï Brith, s’interdit par principe une telle alliance. L’unification au centre est donc réalisée et nous assistons à la liquidation officielle de ce qu’il reste du gaullisme.

Macron n’a pas besoin d’un accord avec LR qui de toute façon ne viendra jamais. Le soutien des anciens électeurs LR, très majoritairement des retraités, suffit.

Macron a par ailleurs totalement vampirisé le Parti Socialiste au plan électoral, si bien qu’il n’en reste plus que quelques ruines. Ce week-end, Yannick Jadot, le candidat écologiste probable en 2022, était à Blois pour discuter du ralliement du PS à sa candidature dès le premier tour.

Jadot veut créer un genre de « Gauche Plurielle » 2.0.

C’est pour cela qu’il est parti courtiser le grand patronat lors de l’université du MEDEF, à l’occasion duquel il a d’ailleurs servi de paillasson à un CAC40 particulièrement sceptique quant à l’écolo-communisme. Je précise que je suis moi-même sceptique quant à l’écolo-communisme.

Ce truc n’a aucune chance de réussir. L’offensive au centre de Jadot pour arracher des voix à Macron ne parviendra qu’à attirer à lui des adeptes du Quinoa des métropoles.

En revanche, la satellisation du PS par les écolo-gauchistes urbains est déjà une réalité électorale. C’est ce qui a permis à ces gens de s’emparer de Marseille, Lyon, Strasbourg et Bordeaux. Du coup, les vieux apparatchiks socialistes essaient d’empêcher l’inéluctable annexion du PS par les écologistes.

François Hollande veut imposer la candidature de Bernard Cazeneuve pour faire échec à l’unification écolo-socialiste. L’ex-ministre de l’Intérieur socialiste qui a bossé pour faire interdire notre site pour le compte des juifs. Qui peut croire que ce grand bourgeois guindé en costume hors de prix a un espace à gauche entre Jadot, habillé en entrepreneur progressiste, et le chaviste Mélenchon ?

Le référentiel laïcard qu’occupe Cazeneuve est déjà tenu par Macron grâce à son contrôle des ministères régaliens. Mais plutôt que de taper frontalement sur les musulmans, Macron préfère agir indirectement en rassurant les bourgeoises de gauche : Moktar sera puni s’il leur touche le cul sans demander d’abord.

C’est la fonction de Schiappa.

Qu’il s’agisse de LR ou du PS, ces boutiques politiques sont en train de disparaître car le système politique gauche/droite a lui-même disparu au profit d’un affrontement haut/bas entre les classes moyennes blanches en voie de paupérisation et la nouvelle bourgeoisie des métropoles.  L’électorat bourgeois de ces deux partis les a déserté pour s’unir derrière Macron.

Il n’y aura donc pas « d’union des droites » car l’axiome même de « droite » n’a plus de sens. Plus vite les milieux racistes le comprendront, plus vite nous pourrons procéder aux ruptures nécessaires.

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