Erdogan menace de rompre avec l’Otan s’il n’obtient pas le droit de mener le djihad contre la Grèce

Captain Harlock
Démocratie Participative
16 décembre 2019

Depuis quelques semaines, j’attire l’attention de nos lecteurs sur la situation en Méditerranée où le Sultan Erdogan entend annexer d’énormes portions des territoires grec et chypriote.

Il entend également faire de la Libye une province de l’empire ottoman qu’il veut reconstituer. Une alliance militaire formelle entre la Turquie islamiste et le gouvernement qui contrôle la partie ouest de la Libye est en train d’être finalisée au parlement turc.

Hier, Erdogan a annoncé à la télévision turque l’étendue de ses nouvelles acquisitions avant de préciser la nature des futures opérations de repérage énergétique dans la zone.

Ce n’est pas un acte anodin car c’est un engagement formel qu’il prend devant les quelques 82 millions de cafards qui lui tiennent lieu de compatriotes.

Se dédire est désormais impossible.

Dans le même temps, Erdogan a déployé pour la première fois des drones dans la partie de l’île de Chypre occupée par les mahométans turcs.

Ces drones ont pour objectif d’affirmer la souveraineté turque sur les territoires annexés aux dépends de la Grèce et de Chypre. Il est probable que ces drones sont un test avant le déploiement de l’armée de l’air turque dans toute la région revendiquée par Erdogan.

Sur ce, aux USA, la pression monte pour prendre des sanctions contre la Turquie après l’acquisition d’un système de défense aérienne russe S400. Erdogan joue depuis 2016 un jeu d’équilibre entre la Russie et les Etats-Unis afin d’obtenir le maximum des deux parties.

Face à ces sanctions, Erdogan ne se démonte pas. Il menace de fermer unilatéralement les deux bases de l’Otan présentes sur son territoire.

Les cafards turcs ont souvent menacé de fermer ces bases mais cette fois, la possibilité est très réelle.

Il se trouve que la base d’Incirlik héberge plusieurs dizaines d’armes nucléaires tactiques de type B61 sous contrôle US. Si ces bases sont fermées, il est probable que cela inclut cet arsenal nucléaire qui devrait être évacué du pays.

Apparemment, l’armée de l’air US évacue beaucoup de matériel en ce moment même.

Le Congrès américain qui menace de sanctions la Turquie le fait surtout pour nuire à Trump.

Fondamentalement, les USA n’ont que faire de ce que fait la Turquie djihadiste aux Grecs ou aux autres. Le Pentagone veut conserver la Turquie dans l’Otan pour qu’elle ne s’aligne pas sur la Russie.

Erdogan le sait et cette impunité va inévitablement se terminer par une guerre d’agression turque contre ses voisins. Le calcul d’Erdogan repose sur la faiblesse politique et économique de la Grèce ainsi que son isolement. Il se dit qu’en opérant comme les Russes en Crimée, il obtiendra tout ce qu’il voudra.

C’est probablement le cas.

Macron a d’ailleurs une option intéressante ici : il pourrait négocier avec la Grèce le déploiement du parapluie nucléaire français sur la Grèce et renforcer ainsi la position de la France dans l’architecture sécuritaire européenne. Cette décision impressionnerait très certainement un nombre important de petits pays européens qui jusqu’à présent ne jurent que par l’Otan.

Et puis il faudra bien vitrifier ce nid de cafard qu’est la Turquie tôt ou tard.