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Leutnant
Démocratie Participative
30 mai 2019
Une vie d’ingénieur ruinée par l’islamophobie.
Mohamed Hichem M. a affirmé aux enquêteurs avoir fait allégeance au groupe Etat islamique. Mais aucun document ne permet de le prouver.
Après avoir nié, Mohamed Hichem M. a reconnu mercredi avoir conçu la bombe artisanale qui a explosé vendredi dernier dans le centre de Lyon, faisant treize blessés. Il a depuis dit aux enquêteurs avoir agi au nom de Daech, selon une information de TF1/LCI, confirmée au Parisien.
D’après la chaîne de télévision, l’Algérien de 24 ans aurait notamment cité al-Baghdadi, le chef de l’organisation terroriste.
Toutefois, selon nos informations, aucun élément ne permet de confirmer un quelconque lien avec le groupe Etat islamique. Aucun écrit ni aucune vidéo n’atteste de son allégeance, bien que jusqu’alors l’étudiant ne dissimulât pas « sa radicalisation islamiste » aux enquêteurs, expliquait un proche des investigations au Parisien.
Les enquêteurs cherchent encore à obtenir de nombreuses réponses de la part de Mohamed Hichem M.. Qui visait-il par ce colis piégé ? Ce passage à l’acte a-t-il un lien avec le refus de la France de renouveler ses papiers ? A-t-il eu l’aide de complices ?
La garde à vue du jeune homme se poursuit donc, ainsi que celle de son petit frère. Toutefois celles de ses parents ont été levées en début d’après-midi ce jeudi en l’absence d’éléments les incriminant à ce stade.
Officiellement, cet algérien est arrivé en France en 2017 et son visa a expiré la même année.
Arrivé en France à l’été 2017 après un baccalauréat et une licence obtenue à Oran, Hichem M. a obtenu un visa provisoire qui a expiré en septembre de la même année. Il a tenté de s’inscrire à l’école d’informatique Epitech mais n’y est pas parvenu, faute d’avoir obtenu le renouvellement de ses papiers par la préfecture. Les enquêteurs n’excluent pas l’hypothèse d’un acte commis par ressentiment contre la France. En garde à vue, les parents d’Hichem M. ont reconnu que leur fils était en situation irrégulière, vivant de ses cours en informatique.
L’explication donnée par les autorités n’est pas cohérente. Comment cet algérien peut-il être arrivé en France en 2017 avec un visa étudiant avant de le perdre alors que ses parents résidaient déjà à Lyon ?
De nationalité algérienne, ce jeune homme vivait chez ses parents, dans le 7e arrondissement de Lyon. Il serait étudiant en informatique. Une perquisition a été menée ce lundi par le Raid.
Cette famille est bien intégrée à Lyon, selon une source proche de l’enquête. La mère est femme au foyer et le père est technicien de surface. Le principal suspect a le bac.
Une famille très bien intégrée.
«Hichem n’est pas du tout extrémiste», confie son meilleur ami > https://t.co/7iDxMt95cm
— Le Parisien (@le_Parisien) 27 mai 2019
Un jeune algérien qui ne demandait qu’à réussir avant d’être détruit par le racisme et les préjugés islamophobes.
Cette affaire est très louche comme toutes les affaires impliquant des maghrébins.
Bonne rupture du ramadan quand même.
Ministre de l’intérieur et ministre des Cultes, @CCastaner participe ce soir à l’iftar, dîner de rupture du jeûne à #Strasbourg où « une relation constructive et apaisée se bâtit, qui peut être un exemple et une inspiration partout en France » pic.twitter.com/gyjqTT9cWI
— Préfet de la région Grand-Est et du Bas-Rhin (@Prefet67) 29 mai 2019
