Brésil : le Très Estimé Jair Bolsonaro, fasciste et homophobe endurci, continue sa marche vers la présidence

Captain Harlock
Démocratie Participative
01 septembre 2018

Nous avions déjà parlé du candidat fasciste aux élections brésiliennes, le Très Estimé Jair Bolsonaro. Les juges rouges essayaient alors de l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles d’octobre 2018.

Têtu :

Le candidat d’extrême droite aux élections présidentielles brésiliennes, Jair Bolsonaro, a affirmé qu’une bande-dessinée Titeuf faisait partie d’un « kit gay ». Et ce n’est pas la première fois que l’homme politique brille par son homophobie.

Vous connaissiez le « kit gay » ? Non ? Nous non plus. On doit cette expression au député brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro. Encore inconnu du grand public il y a quelques mois, ce laudateur décomplexé de la dictature (1964-1985) arrive deuxième, derrière Lula, dans les intentions de vote pour le 1er tour des élections présidentielles au Brésil, le 7 octobre prochain. Et il ne brille pas par ses déclarations progressistes.

Le 28 août dernier, invité du journal télévisé de la puissante chaîne Globo, le candidat a accusé une bande-dessinée de faire partie d’un « kit gay » distribué aux enfants. Selon Le Monde, il aurait même affirmé que c’est une « porte ouverte vers la pédophilie ». L’ouvrage en cause – tenez-vous bien : « Titeuf : le guide du zizi sexuel » de Zep (18’48 dans la vidéo ci-dessous).

Quelques heures après l’interview, il en remet une couche et tweete une photo de lui, visage grave, le doigt dans le livre, là où est censé se trouver le pénis du protagoniste.

Le candidat ne s’est jamais caché de son homophobie. Il avait d’ailleurs affirmé il y a quelques temps qu’il préférerait voir son « fils tué dans un accident plutôt qu’homosexuel ».

Jair Bolsonaro séduit les jeunes, qui n’ont pas connu la dictature : 60% de ses soutiens ont moins de 34 ans. Catholique, il courtise les églises évangéliques. Ce héraut de la loi et de l’ordre plaît aussi aux pauvres, comme aux classes moyennes, et à des intellectuels. Et même parfois à gauche.

L’élection brésilienne est à ce stade si imprévisible que l’hypothèse d’un président d’extrême droite n’est plus fantaisiste.

Lol.

Par ailleurs, Titeuf, c’est merdique, sur le fond comme sur la forme. Et c’est évidemment très largement promu par tout le système en France, depuis des années.

Quoi qu’il en soit, l’espoir des marxistes de remettre à la présidence ce vieux terroriste rouge de Lula est largement compromis.

Le Monde :

Le Parti des travailleurs (PT) de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva « lutter par tous les moyens pour garantir sa candidature » à la présidentielle du 7 octobre. C’est ce qu’a annoncé vendredi 31 août la formation de gauche après la disqualification de son champion, qui purge depuis avril en prison une peine de plus de 12 ans pour corruption passive et blanchiment d’argent. « Nous allons défendre Lula dans les rues, avec le peuple, parce que Lula est le candidat de l’espoir », a écrit la direction du PT dans un communiqué.

Grand favori des sondages, Lula a été déclaré inéligible en vertu d’une loi – appelée ficha limpa – qui interdit à toute personne condamnée en appel de se présenter à une élection. Des recours sont encore possibles, notamment auprès de la Cour suprême. « C’est un mensonge de dire que la loi ficha limpa empêche la candidature de toute personne ayant été condamnée en seconde instance », a fait valoir de son côté le Parti des travailleurs, invoquant les cas de 145 candidats aux municipales de 2016, dont plus de la moitié ont été élus.

Ce résultat du TSE était attendu, mais le vote du magistrat Edson Fachin, qui était le deuxième à s’exprimer, avait relancé momentanément le suspense. Celui-ci s’est appuyé sur une recommandation récente du comité des droits de l’homme de l’ONU pour préconiser de « respecter le droit de Lula à présenter sa candidature » le temps que tous les recours soient épuisés. Mais les espoirs de l’icône de la gauche ont pris fin, un peu plus tard, quand le résultat a été porté à 4-1 avant le vote des deux derniers magistrats, à l’issue de quelque six heures de débats. Au terme de la soirée, six des sept membres du tribunal se sont prononcés en faveur de l’inéligibilité.

L’ex-ouvrier métallurgiste est accusé d’avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d’une entreprise du bâtiment en échange de faveurs dans l’attribution de marchés publics.

Egalement visé par cinq autres procédures, il rejette farouchement toutes les accusations et se dit victime d’un complot politique visant à l’empêcher de reprendre la tête du pays. Sa défense considère que Lula ne peut être empêché de se présenter dans la mesure où des recours contre sa condamnation n’ont toujours pas été examinés par des instances judiciaires supérieures.

Le dernier sondage de l’institut Datafolha le créditait de 39 % des intentions de vote au premier tour, 20 points de plus que le deuxième, le député d’extrême droite Jair Bolsonaro. Le PT va désormais devoir choisir pour candidat l’ex-maire de Sao Paulo Fernando Haddad, qui brigue actuellement la vice-présidence.

Ces masses colorées voteraient pour n’importe quoi du moment que ce soit un communiste qui leur promet d’aller piller les Blancs. C’est aussi simple que ça.

Il aurait en fait été préférable que ce Lula puisse concourir et gagner, dans la mesure où il aurait ainsi présidé le Brésil depuis sa taule. Le monde entier aurait vu là le véritable visage de la démocratie.

Malheureusement, il semble bien que nous allons être privés de ce spectacle qui aurait été fort pédagogique. Mais notre lot de consolation, c’est Bolsonaro.

Il est d’autant plus méritant qu’il doit naviguer dans un véritable marais racial et en sortir vainqueur.