« Aux democrates en quête de retour à la vie rurale, envisager la piste de l’agriculture »

Rabbi Jacouille
Europe Ecologie Les Bruns
31 Janvier 2021

Bonjour à tous, pour mon premier topic, je veux en profiter pour saluer les membres du forum, particulièrement les anciens, qui n’auraient pas vu mon premier message.

Je souhaiterais ici aborder avec vous la question de l’agriculture, étant moi-même agriculteur.

Avec l’effondrement de nos sociétés, et encore plus depuis le lancement du projet GBB; la fuite des zones urbaines, la vie rurale, la création de réseaux communautaires, l’autonomie alimentaire, et la résilience en générale sont, plus que jamais, aux cœurs des préoccupations de beaucoup de democrates.

Je remarque également que mon métier (qui est bien plus cela en réalité) est, semble-t’il, estimé dans la sphère DP. Cependant la paysannerie moderne n’est pas, où très peu, abordé concrètement.

Je me propose donc humblement de corriger cela.

Je précise que j’aurais pu poster dans la rubrique GBB, mais je voulais que mes informations ne bénéficient pas seulement à ceux qui sont mobilisés sur ce noble projet.

Un rapide tour d’horizon de la filière

A l’instar de la société française, la situation est mauvaise, voir très mauvaise. Mais il faut bien garder à l’esprit que des choses sont encore possibles, et surtout, que la potentialité est grande.

Aujourd’hui il y a un peu plus de 400 000 agriculteurs pour plus d’un million il y a encore trente ans. Plus de 55% des exploitations sont conduites par les personnes de plus de 55 ans.
Les points positifs: pas de grand remplacement, Mouloud est ses cousins ne s’intéressent pas à ça. Ainsi donc, beaucoup de places à prendre pour de jeunes blancs.

La filière vit sous perfusion des aides de la PAC (Politique Agricole Commune), dispositif de l’UE bénéficiant aux exploitations des états membres.

Ces aides représentent de 30% jusqu’à 90% du chiffre d’affaire des exploitations bénéficiaires.

L’oligarchie à détruit l’agriculture française à partir des années 70. Avant cela, elle était bâti sur des fermes vivrières desquelles on vendait le surplus de production pour les besoins courants. Les agriculteurs avait donc dans l’ensemble une bonne situation socio-professionelle. (((On))) à détruit cela par plusieurs leviers que je ne vais pas détailler pour éviter de traîner en longueur.

En fait, (((ils))) ont fait exactement l’inverse de la politique mené par Adolf Hitler.

De nos jours, les (((maîtres))) et leurs gogoy de laquets, jouent un jeu particulièrement pervers. De la main droite, ils donnent quelques piécettes pour que le goy ne creve pas trop vite, et que surtout il se tienne tranquille.

De la main gauche, il demande au goy, si il veut obtenir ces fameuses piécettes, toujours plus de règlementations, toujours plus d’investissements coûteux, sans pour autant augmenter le prix de sa production. Et pour finir, il le met en concurrence avec des productions qui viennent de pays ou les règlementations on s’en balance.

A terme, le but est que de grandes corporations agro-alimentaires gère la filière entièrement, les agriculteurs n’étant plus que des manants corvéable à merci. Pour ce faire une idée du truc, il faut regarder la Hollande qui est le précurseur européen en la matière.

Dans ce tableau qui paraît abominable, il existe malgré tout des solutions pour tirer son épingle du jeu. Il faut être malin, ajuster sa production, adopter des stratégies d’anticipation pour survivre à ce système.

Comment procéder pour devenir agriculteur, ébauche de reflexion

Aucun diplôme n’est obligatoire pour s’installer en tant qu’agriculteur.

Cependant il existe une aide à l’installation: DJA (Dotation Jeune Agriculteur) que vous pouvez obtenir si vous avez moins de 40ans, et un diplôme de niveau 4 dans le domaine agricole. Cette dotation va de 25 000 à 40 000 € suivant votre dossier, non négligeable donc.
Il existe une formation diplômante de niveau 4 pour adulte, le BP REA (Brevet Professionnel Responsable Entreprise Agricole) qui dure 10 mois et qui s’effectue dans un CFPPA (Centre de Formation et de Préparation Professionnelle Agricole).

Comme je vous l’ai expliqué plus haut, beaucoup d’exploitations sont laissées à l’abandon, ou sont en recherche d’un repreneur.

La méthode la plus couramment utilisée pour un jeune qui veut s’installer, et qui n’a pas d’expérience, c’est de devenir associé dans une structure existante. Par exemple, avec un vieille agriculteur, avec qui vous faites quelques années pour bien appréhender le métier, après quoi il vous transmet la structure. Ou bien une structure existante qui veut s’agrandir, ouvrir une production supplémentaire, ou parce qu’un des membres prend sa retraite. Dans ce cas de figure vous êtes agriculteur à part entière (associé à part égale), mais vous pouvez apprendre le métier tranquillement.

Plus risqué, mais qui se fait également, c’est de reprendre une exploitation abandonnée, seul, ou en vous associant. Pour ce cas de figure, il est préférable d’avoir de l’expérience.

Pour ce faire, il est possible de travailler dans un service de remplacement, qui permet d’accumuler compétences et des relations qui seront utiles pour plus tard.

Il existe aussi la pluri-activité. Vous avez une petite structure, qui a besoin de temps pour aboutir. Ou une petite structure qui ne vous demande pas trop de temps de travail. Vous avez une activité entreprenarial à côté pour vous permettre de ne pas mettre vos œufs dans le même panier, et complètementer vos revenus.

Plus généralement, avant de vous lancer vous devez réfléchir au type de production que vous voulez: élevage, poly-culture, maraîchage etc…

Demandez vous quelle type de production fonctionne dans votre région cible.

Ou bien, si vous voulez faire un type de production bien précis, dans quelle région cela fonctionne.

Dans chaque département il existe une chambre d’agriculture, vous informer et vous aider font partie de leur boulot. Si vous avez un localité en ligne de mire, il ne faut pas hésiter à vous renseigner auprès des agriculteurs locaux sur les possibilités.

Je vais m’arrêter là sur ce volet, car il y a énormément à dire.

Si d’aventure quelqu’un est intéressé, je répondrais avec plaisir à ses questions, dans la limites de mes connaissances.

Le monde paysan, la vie d’agriculteur

Comme vous vous en doutez, le monde paysan n’est pas un bloque homogène. Il est traversé par des contradictions, des approches et des sensibilité différentes, et de fortes tensions internes. Comme partout, il a sa bourgeoisie, qui se comporte comme la bourgeoisie sait se comporter avec sa base.

Je vais, afin d’illustrer mon propos, vous parler succinctement des syndicats agricoles. Mon but est ici que vous ayez un aperçu des dynamiques internes.

Il y a la FNSEA, syndicat classée à droite, la droite affairiste. Le plus gros syndicat. Logique productiviste, à la solde de la bourgeoisie.

La Confédération Paysanne, classée à gauche. Promotion de l’agriculture paysanne et raisonnée. Un syndicat avec des idées intéressantes, c’est dommage que leur gauchisme les rendent souvent sectaires et bornés.

La Coordination Rurale, héritier de la JAC (Jeunesse Agricole Catholique). Orientée droite conservatrice. Idem au précédent, des idées et des positions intéressantes.

Les Jeunes Agriculteurs, limite d’âge 40ans. Très intéressant dans la mesure ou c’est un syndicat de jeunes. Regrettable cependant qu’ils se mettent très souvent à la remorque de la FNSEA.

Concernant la vie d’agriculteur, c’est effectivement une vie plus qu’un métier. Pour le meilleur, et pour le pire.

Premier chose, il faut aimer travailler et se lever tôt. Si vous avez un rapport salarié aux horaires de boulot, aux week-end et aux congés, ça va coincer très rapidement.

J’illustre avec un exemple personnel: j’ai pris quelques jours en septembre, et 3 jours pour le réveillon du nouvel an. Entre temps j’ai travaillé 7jr/7, avec des semaines de 60 -70 heures. Je précise que je ne suis pas un ovni de la profession, c’est courant. Mais rassurez-vous, il y a aussi des phases où le travail est moins intense (la période actuelle par exemple). J’ai une vie, je suis père de famille, j’ai assez de temps libre pour faire des sorties avec elle, quelques activités comme la chasse, je faisais également du rugby, des trails, un peu de combat, quelques bouquins, bref, je n’ai pas que le boulot dans ma vie.

Financièrement, si vous voulez faire fortune, ou même faire du « blé » sans trop se faire chier, passez votre chemin. Vous pouvez vivre décemment de votre travail, et même vous créer une bonne situation avec de la patience, du travail, de la persévérance et de l’intelligence. Sachant que si vous adoptez un vrai mode de vie campagnard, et non celui d’un citadin à la campagne, vous dépenserez peu. Ainsi, même un petit salaire peu vous assurer un niveau de vie tout à fait correct.

Il faut être débrouillard et polyvalent. Il faut être méthodique et organisé. Vous avez beaucoup de situations et de problèmes complètement différents à gérer en même temps.

Suivant votre type de production, une bonne constitution physique est nécessaire. Certaines structures demande de gros efforts physiques (ex: élevage de montagne).

Il faut une bonne intelligence sociale, vous devez mener votre barque dans un environnement ou il y a de nombreux acteurs locaux.

Bien entendu, si vous élevez des vaches dans le Jura, si vous faites des vignes dans le Languedoc, des brebis au Pays Basque, des huîtres en Vendée, ou des nègres dans les Alpes, comme Cedric Herrou, le métier n’est pas le même. Les possibilités sont vastes.

Ceci dit, et blague à part, dans tout les cas c’est une vie en contact permanent avec la nature, au rythme des saisons. Il faut en être bien conscient, car c’est une réalité brute et sans concessions, très éloignée du carcan artificiel d’une ville. Enfin, c’est une vie aussi passionnante qu’éprouvante, il faut un tempérament rude, ou le devenir.

Plus généralement

Je voudrais parler de la situation actuelle, de la menace qui planne au dessus de nous si une révolution n’advient pas rapidement.

Quelque soit notre situation socio-professionelle, nous sommes tous menacés.

En tant qu’agriculteur, vous pourrez mettre en place un grand nombre de choses pour survivre en cas d’effondrement du système; ou dans le cas où le système vous marginaliserait en raison de votre refus de soumission.

Si dans un département une cinquantaine de democrates s’installaient comme agriculteurs, les potentialités seraient démultipliées. On pourrait envisager une vrai solidarité paysanne de combat – infiltration des syndicats, propagande NS, milice de défense et force de réaction rapide, réseau solidaire – qui fait défaut dans nôtre monde individualiste. Croyez moi que ça, ça fait vraiment chier dans leurs frocs les préfectures.

En plus, il faut bien prendre en compte que le monde paysan est très perméable à nos idées, notamment chez les jeunes. Des potentialités démultipliées, je vous le répète.

J’ajoute que je vois divers gauchistes, fils de bobos, réussir à s’installer avec des projets qui tiennent parfois très bien la route, et créer de vrai petites communautés, parfois très militantes.

Je ne comprends pas pourquoi nous ne parvenons pas à en faire autant. J’irais même plus loin en affirmant que si nous ne disposons pas de solides bases arrières révolutionnaires, rien de réellement tangible ne viendra de nous lorsque les cartes vont être rebattues.

Pour finir, je pense que la paysannerie est, après les familles, le socle d’une Nation.

Le 3ème Reich revendiquait cela, ils avaient à ce titre mené une véritable politique de reviviscence de la paysannerie et des campagnes.

Si une Nation Aryenne doit émerger un jour, elle aura absolument besoin de familles fortes, d’une agriculture et d’une vie rurale dynamique et développée.

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